Géolocalisation

Si vous vous posez encore la question de savoir ce que peut apporter l’édition électronique à l’édition papier, pensez « géolocalisation » !

Petite démo côté « contenus » avec la société Blablapps.

Objectif de la société : « créer des objets culturels (NDLR : tiens, tiens, ils ne parlent plus de livres…) au moyen des technologies les plus récentes » et, en particulier, la géolocalisation.

Mais, au fait, Blablapps, c’est qui ? Trois fondateurs, trois univers qui se rencontrent autour de ce projet : Stéphane Roumieux vient du monde de l’entreprise et de la technologie. Ingénieur-agronome spécialisé dans la géolocalisation, il a créé une société dans ce secteur qu’il a dirigée durant 20 ans en Belgique et en France. Giampiero Caiti est éditeur depuis 25 ans, et enseigne à l’ERG des matières aux intitulés variables, mais qui tournent autour du rapport texte-image. Graphiste de formation, il s’est récemment investi dans des projets novateurs qui rapprochent l’art et de la science. Philippe Demoulin, également éditeur, de livres, de presse, d’expositions, est tout particulièrement intéressé par le voyage et la pédagogie. De formation commerciale, ce sont néanmoins les mots et leur sonorité qui le mettent en transe !

Et les projets Blablapps, c’est quoi ? « Nous réfléchissons à de nombreuses pistes, mais parmi les plus avancées, nous travaillons sur des applications (ou app-livres) de guides culturels alliant une thématique à une géolocalisation, une forme d’audio-guides qui repèrent l’endroit où vous vous trouvez et l’information que vous recherchez à un moment précis. Nous mettons la dernière main aux deux premières applications d’une collection: l’une s’appellera Bruxelles Art nouveau, l’autre Horta, maître de l’Art nouveau. Dans un autre genre, l’application TopFritkot permettra à l’utilisateur de trouver à n’importe quelle heure la friterie ouverte la plus proche de l’endroit où il se trouve. »

De l’idée à la réalisation… « Presque tous les sujets peuvent générer une application. Reste à construire le projet pour en faire autre chose qu’une version électronique d’un livre papier. Cette simple transposition se conçoit peut-être pour l’édition littéraire, mais pour les guides, les beaux-livres, le livre pratique, etc., il serait dommage de ne pas se servir de tout ce que la technologie peut apporter … et pas seulement la géolocalisation !» Quant à la mise en œuvre de ces applications, elles sont réalisées en interne par par l’équipe de Blablapps avec les outils de développement d’Apple. Elles seront dans un premier temps disponibles sur les supports Apple (lPhone, IPod et Ipad), et puis, rapidement aussi sous Androïd et Blackberry.

Combien coûte la réalisation de tels projet ? « C’est très variable. De quelques milliers à quelques dizaines de milliers d’euros. »

Et, comment allez-vous promouvoir les projets ? « Directement sur les plateformes de vente : l’AppStore, l’Androïd market et leurs concurrents…. Et surtout en stimulant le bouche à oreille sur Internet, via les réseaux sociaux principalement. »

Et, côté « moyens » avec Odyssée Software ? L’entreprise française Odyssée Software a développé un logiciel permettant la création de circuits touristiques multimédias. Grâce à ce logiciel essentiellement destinés aux applications pour smartphones, la création d’une chasse au trésor ou la mise en œuvre d’un rallye pédestre est à la portée de tous. Au départ conçu pour les offices du tourisme, Odyssée Software a récemment élargi son offre aux éditeurs. Pour une application éditoriale destinée à l’IPhone il faut compter un investissement minimum de 5000 € HT ; des modules complémentaires sont à prévoir en fonction du projet. Pour l’instant, les applications ne sont accessibles que sur iPhone. Mais Odyssée est en train de développer une version pour Androïd. L’objectif est d’être présent sur un maximum de supports mobiles et de permettre à leurs clients d’être visibles sur les principaux supports. Odyssée Software évolue en fonction de la demande. Ainsi, « un éditeur belge peut tout à fait faire appel à nos compétences pour la réalisation d’une application. Nous proposons des solutions à la fois standardisées mais aussi et surtout personnalisées. ». Si le logiciel intéresse dans un premier temps les éditeurs de guides touristiques, il pourrait aussi être utilisé par exemple, pour permettre au lecteur d’un polar de suivre sur sa tablette l’itinéraire d’un détective à la recherche de l’assassin!

Plus près de chez nous : PROjections

Fabriquer une livre numérique couplé à la géolocalisation demande des compétences en informatique et dans l’exploitation de données géographiques. Ces personnes, elles existent et pas uniquement chez nos voisins français ! PROjections e-Geobusiness est une entreprise belge spécialisée dans la géolocalisation. Huit personnes, tous informaticiens et géographes, travaillent pour la société PROjections installée dans le parc scientifique Créalys à Gembloux depuis 1999. Ils traitent les informations géographiques et proposent des solutions aux divers métiers que cela concerne : logisticiens ou marketing managers à la recherche de clients-cibles.

Et les éditeurs ?

Pourquoi pas si ceux-ci sont demandeurs… La société maîtrise la technologie, reste à mettre en œuvre les idées que des éditeurs leur soumettraient. PROjections a déjà développé des applications sur des PDA avec Windows Mobile, il n’est pas exclu qu’ils travaillent dans le futur avec Androïd ou le système d’Apple. Le coût dépend bien évidemment de la complexité et des contraintes des applications (par exemple, l’information est-elle stockée sur le smartphone ou sur un serveur ?). Pour avoir une petite idée, il faut compter entre 5 000 et 20 000 euros pour développer une application. Une fois l’investissement de base réalisé, l’éditeur pourra faire tourner et exploiter le logiciel à partir de ses propres bases de données. Si le logiciel à créer était amorti par un usage chez plusieurs éditeurs, le coût initial par éditeur diminuerait également !

M.C.

— Clotilde Guislain

Share Button