Echos d’un futur proche (3)

Le 9 mars, aux rencontres « Dem@in le livre », Arnaud Cordelier et Philippe Sterne ont expliqué les enjeux de l’ebook d’aujourd’hui et de demain. Parmi les explications données, celle ayant trait aux 3 formats qui émergent actuellement :

  • le PDF (Portable Document Format) : format idéal de stockage des fichiers, langage de description de pages créé par Adobe. Sa spécificité : préserver la mise en forme (polices d’écritures, images, objets graphiques…) définie quelles que soient les applications ou les plateformes utilisées pour imprimer ou visualiser ledit fichier ;
  • le PRC : format du Kindle d’Amazon (lecture monochrome) ;
  • l’Epub : format ouvert standardisé, proposé par l’International Digital Publishing Forum (IDPF), il est conçu pour ajuster l’affichage du texte aux différents appareils de lecture : il est dit « reflowable » ou repaginable. Satisfaisant aux besoins des éditeurs et des distributeurs, il est actuellement le format idéal pour la production de livres enrichis. Diverses applications ou programmes de mise en page permettent actuellement de créer un fichier ePub (pour la liste de ces applications voir l’article sur ebouquin.fr, Comment créer un fichier ePub ?, ajoutons à cette liste QuarkXPress 9 qui inclura une option permettant l’exportation au foramt ePUB).

Les deux orateurs ont également présenté le Groupe Jouve actif dans la production de livres numériques depuis 1971 avec le projet Gutenberg. L’expertise de ce groupe n’est plus à démontrer. Livres-Hebdo annonçait d’ailleurs récemment que, suite à l’appel d’offre lancé par la Bibliothèque nationale de France (BnF) pour la numérisation en masse d’ouvrages du domaine public, le consortium Jouve/Diadéis avait obtenu, avec un financement du Centre national du livre, la numérisation sur quatre ans de 280 000 livres : 70 % provenant des collections imprimées de la BnF et 30 % issus des collections de bibliothèques partenaires. Cette nouvelle vague de numérisation sera effectuée avec des « standards de qualité très élevés : résolution de 400 DPI, numérisation en couleurs ou niveau de gris, taux minimum d’OCR (reconnaissance optique de caractères) garanti de 98,5 % pour les documents postérieurs à 1750, 20 % des documents numérisés en OCR haute qualité (taux de 99,9 %). Enfin, au moins 10 % des documents seront également fournis en version ePub, compatible avec les lecteurs nomades ». Les fichiers seront versés dans Gallica, la bibliothèque numérique de la BnF.

SL

— Sonia Lefebvre

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