Rencontres de la Marlagne – atelier sur les EPN : compte-rendu
Voici le compte rendu d’un atelier sur les Espaces publics numériques de bibliothèques publiques qui s’est tenu dans le cadre des journées de La Marlagne (Wépion) ; ces journées qui se sont tenues au début de l’automne étaient consacrées à la mise en œuvre de projets par les bibliothèques dans le cadre de la nouvelle législation sur la lecture publique en Wallonie et à Bruxelles…
Après une présentation par les différents intervenants d’un petit « catalogue » des activités qu’ils organisent autour de l’EPN dans leur bibliothèque, les participants soulignent une séries d’obstacles rencontrés, notamment à l’obtention d’une participation importante :
- Difficulté d’attirer les personnes âgées n’ayant jamais approché un ordinateur, notamment pour les activités intergénérationnelles pourtant riches en création de lien social ;
- Difficulté d’obtenir non seulement un taux de participation raisonnable mais aussi un suivi régulier des adolescents pour les activités programmées en plusieurs séances ;
- Problème de manque de compétences en interne lorsqu’on organise une activité qui dépasse le cadre d’une initiation à un logiciel bureautique, au courriel ou à internet ; manque de moyens aussi s’il faut recourir à un matériel informatique ou audiovisuel spécifique ;
- Nombreux désistements pour certaines activités ;
- Difficultés rencontrées dans les relations avec le service informatique communal, notamment à cause d’une forme de paranoïa menant au verrouillage systématique a priori par les informaticiens ; pour reprendre les termes d’un participant à un débat précédent sur un sujet proche, il s’agit « non pas, comme ils l’affirment, d’une politique de sécurité mais d’une politique de tranquillité » de la part de nombreux services informatiques ;
- Obstacle des langages différents dans beaucoup d’activités : celui de l’informatique et du Web (animateur) confronté à celui de la vie courante (participants) ;
Il ressort des activités citées à La Marlagne que les publics visés sont multiples, notamment du point de vue des tranches d’âges (y compris les tout petits).
Beaucoup d’animateurs d’EPN sont favorables aux logiciels libres et essaient d’en promouvoir l’usage auprès de leurs publics. Il existe même un logiciel de gestion d’EPN Open source qui a été développé à la commune d’Yvoir et accessible sur le Web.
Laurence Delaye met en avant le souci de l’EPN de la Bibliothèque de Jemappes de se fixer des objectifs qui s’intègrent harmonieusement dans ceux du projet de la bibliothèque (en attendant le plan quinquennal).
L’intégration du projet de l’EPN dans le futur plan quinquennal en bonne intelligence avec les critères des projets d’EPN de la Région wallonne est abordée en fin de débat. Laurence Delaye estime que les deux sont compatibles, même si la région wallonne axe davantage sur la lutte contre la fracture numérique et la Fédération Wallonie-Bruxelles plutôt sur les questions de lecture publique et de recherche documentaire. En revanche, est émis le regret qu’il faille actuellement remplir et transmettre deux rapports différents ce qui alourdit considérablement le travail administratif.
Les EPN wallons bénéficient d’une infrastructure d’organisation de formations et d’échanges entre les participants ainsi que de promotion dont les bibliothèques bénéficiaires se réjouissent unanimement ; ils soulignent le caractère très enrichissant et constructif de cette infrastructure mise en place par Technofutur.
Alexandre Lemaire
— Vincianne D'Anna
