Édinaute : quand éditeur et internaute ne font plus qu’un…

Musique, arts de la scène (par exemple sur les planches des Bouffes du Nord), création artistique (rendez-vous au 17 rue des Arts) : un nombre croissant de secteurs d’activités culturelles s’ouvrent au financement participatif – au crowdfunding, lirez-vous tout aussi bien sous la plume des franglophones.

Le « financement par la foule », qui associe les réseaux sociaux et les communautés typiques du web 2.0 à la production culturelle communautaire, s’invite doucement mais sûrement dans le monde du livre. En témoigne la multiplication d’éditeurs participatifs tels que Sandawe, My Major Company BD, Manolosanctis ou encore les éditions du Public.

Dans ce modèle éditorial qui navigue entre mécénat, actionnariat et groupement d’achat, le projet littéraire est soumis à une communauté d’internautes inscrits qui sont invités à participer à son financement, le plus souvent avec intéressement aux bénéfices, de même qu’aux différentes étapes du processus d’édition (dialogue avec l’auteur, correction des scories, promotion via la mobilisation des réseaux sociaux, etc.).

L’internaute passionné de livres peut donc désormais– Loué soit le web ! – se muer en éditeur ! Cela valait bien un néologisme, non ? Ici, pas besoin de chercher midi à quatorze heures : éditeur + internaute = édinaute. Et comme le Toi + moi d’un certain Grégoire, cet « édinaute » semble d’ores et déjà promis à un bel avenir…

Marie Belina, linguiste-terminologue

Service de la Langue française

— Rédaction

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