Les « mauvais genres », un succès qui dépasse la littérature

La production des genres paralittéraires et des collections qui y sont associées se développent considérablement à l’ère du numérique. Il suffit de voir la place accordée aux catégories fantasy, science-fiction et policier, que ce soit dans les librairies physiques ou numériques. Les œuvres se multiplient et intéressent un public toujours grandissant.

Or le succès des « mauvais genres » ne se limite pas à la littérature. En effet, de nombreuses productions de loisir sont également influencées par ces genres, que ce soit pour les films, les jeux vidéo, les séries télé, etc. Game of Thrones ou Hunger Games sont autant d’exemples de ce succès fulgurant des genres dits « populaires » qui passionnent les foules.

Game of Thrones (soundtrack)

Les frontières entre ces différents médias ne sont pas immuables puisque les univers se nourrissent les uns des autres et se renforcent mutuellement. Si de nombreux films et jeux vidéo sont inspirés de livres, le contraire existe également. Ainsi, des livres sur les séries télé 24h Chrono, Dowtown Abbey ou encore Dr. House ont fait leur apparition sur le marché, tout comme ceux de Halo, Assassin’s Creed et Warcraft, adaptés de jeux vidéo. Pour ces productions, le livre devient donc un produit dérivé, une forme à part entière de merchandising.

Dans cette perspective, il est intéressant de garder à l’œil le succès des nouvelles générations de consoles de jeux vidéo tels la Playstation 4 de Sony ou la XBOX One si l’on considère ces écrans comme de nouvelles extensions possibles à la lecture. L’engouement pour les « mauvais genres » crée donc une véritable proximité entre les divers médias. Quant à savoir si le canal de vente des consoles de jeux constitue une nouvelle opportunité à saisir vu le nombre d’appareils en circulation, il faudra encore attendre quelques années pour avoir la réponse à cette question. Entre le jeu vidéo et le livre, il n’y aurait qu’un pas.

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— Stéphanie Michaux

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Stéphanie Michaux

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