Un savoir-faire belge numérique au service des Beaux-Livres

Si l’on parle beaucoup de l’adaptation homothétique de romans au format numérique, les autres genres éditoriaux ne sont pas en reste, c’est notamment le cas des Beaux-livres. Certes, les possibilités d’adaptation sont encore limitées, mais les initiatives en la matière se multiplient comme par exemple la nouvelle branche numérique d’Arcadia, une entreprise aux multiples facettes. Christian Denayer, son fondateur, nous expose son nouveau projet.

L’histoire d’Arcadia a commencé en 1988 par la création d’une agence communication corporate : nous défendions l’image des entreprises, leur identité visuelle en nous chargeant par exemple de la présentation de leurs rapports d’activités. Au fil des années, l’évolution informatique a eu un impact formidable sur notre travail et nous nous sommes adaptés en conséquence. Dès 2005, j’ai commencé à éditer des livres au format papier. Certains de mes clients institutionnels souhaitaient parfaire leur communication par des ouvrages tels que Welcome to Belgium pour accompagner les missions économiques auxquelles ils prenaient part. C’était une excellente façon de faire le lien entre la Belgique et leur entreprise.

Comment et pourquoi s’être lancé dans l’édition numérique ?
Pour le numérique, notre déclic a coïncidé avec l’arrivée de l’iPad sur le marché. J’y ai vu la convergence de trois compétences que nous avions développées chez Arcadia : l’esthétisme/le design, l’utilisation d’outils informatiques et l’édition. J’ai très vite vu le succès que rencontraient les genres littéraires au format ebook et j’y vu une niche non-exploitée se profiler pour les Beaux-livres. Notre réflexion a débuté en 2010 en envisageant les différentes possibilités d’adaptation qui prolongeraient les premières tentatives des années ’90 qui avaient pris la forme de CD-ROM interactifs.

Le point de départ fut de savoir comment adapter et transformer ces contenus pour en faire une expérience interactive qui ne soit pas déstructurée pour autant. Le numérique offre énormément de possibilités mais il est important de scénariser et de hiérarchiser l’information. Nous avons donc choisi de privilégier des applications faciles à utiliser dont l’aspect pratique ne déroute pas l’organisateur. Les applications que nous mettons donc au point sont organisées par chapitre et par section. Nous proposons d’y ajouter un contenu enrichi comme du son, des extraits de films, des animations. La ligne de conduite est d’offrir aux utilisateurs un contenu qui ne soit pas un dédale d’informations mais dont la structure soit compréhensible instantanément.

Quels sont vos projets actuels?
Comme pour nos projets papier, nous choisissons nos partenaires avec passion. Nous travaillons en tant que prestataire pour des musées ou des éditeurs traditionnels pour qui nous adaptons des Beaux-livres, des bandes dessinées ou des livres en cours d’édition. Par exemple, nous travaillons avec un musée pour qui nous réalisons la version numérique de ses catalogues mais également des visioguides, qui permettent de compléter la visite du public par une réalité augmentée consultable sur des tablettes.

Combien de temps demande une telle adaptation de contenu ?
L’adaptation d’un Beau-livre peut être assez rapide si l’on a toutes les sources (textes et images) au format digital. On est capable de mettre l’application au point en 10 jours ouvrables. Tout dépend bien sûr de la première phase qui peut s’avérer cruciale et qui répond à la question : « Comment appréhender et structurer l’information extraite du livre ?« . Ensuite, nous enrichissons le contenu initial, cela peut prendre plus de temps si l’on doit effectuer des recherches, sélectionner des nouveaux contenus et obtenir des droits de reproduction.

Pour l’instant, nous sommes en pleine phase de production et aucun de nos titres n’est en vente mais nous diffuserons très bientôt nos applications soit directement via l’AppStore, soit en créant une bibliothèque virtuelle gratuite par éditeur qui permet l’achat et le téléchargement des livres numériques, soit via notre propre librairie-application. Nos produits serons également disponibles prochainement pour les plateformes Androïd.

En ce qui concerne les prix de vente de ces futures applications, ils sont laissés à la totale discrétion de nos éditeurs-partenaires, mais nous pouvons également les conseiller sur le sujet.

En savoir plus sur Arcadia et ses prestations de services.

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— Stéphanie Michaux

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Stéphanie Michaux

Digital publishing professional