Lancement du portail PEP’s, l’histoire culturelle et sociale belge numérisée

Adopté en octobre 2007 par le Gouvernement de la Communauté française, le plan de préservation et d’exploitation des patrimoines, dit « Plan Pep’s », connait une nouvelle avancée avec le lancement du site internet numeriques.be, qui proposera à partir du 27 novembre 2013 des images et des documents des patrimoines numérisés.

Le site numeriques.be réalisé en collaboration avec l’ETNIC, le pôle compétences TIC de la Fédération Wallonie-Bruxelles et Numen Europe, donnera accès à une sélection des fonds patrimoniaux de plus d’une vingtaine d’institutions de la Communauté française de Belgique telles que la cinémathèque de la FWB, des musées, mais aussi des fonds d’archives, des bibliothèques ou encore des universités. Plus intéressant encore, l’internaute sera guidé au travers de ces archives via des parcours thématiques « découverte » de notre patrimoine culturel. Evelyne Lentzen, déléguée générale à la numérisation des patrimoines culturels, nous en dit plus sur le projet :

« Le projet numériques.be poursuit un double objectif : valoriser le patrimoine belge et en même temps l’archiver pour la postérité. Nous avons numérisé des fonds patrimoniaux issus de plusieurs disciplines : des sculptures, des livres, mais aussi des films ou encore des marionnettes. Par numérisation, nous entendons surtout la transformation d’une image ou d’un objet en une succession de « 1 » et de « 0 ». Les techniques diffèrent ensuite selon la nature de l’objet et son accessibilité. Nous avons par exemple numérisé en 3D des sculptures qu’on ne peut déplacer.

Le Pep’s a fourni un travail considérable pour numériser plus de 600 000 items en organisant les marchés publics, les contrôles de qualité, les métadonnées, les contacts avec les institutions et la création de ce nouveau portail.

Lorsque le projet a été lancé, les technologies étaient déjà suffisamment développées, stables et standardisées pour mener des projets pérennes. Nous nous sommes néanmoins heurtés à des problèmes plus structurels. Nous travaillons avec tous types d’institutions et nous nous sommes très vite rendu compte que certaines d’entre elles n’avaient pas encore intégré la nécessité de faire des inventaires. Nous avons parfois pris en charge une partie du travail pour les petits musées. Cela représente un avantage considérable pour eux. Nous souhaitons réellement qu’ils puissent valoriser la numérisation de leur fonds afin de gagner en visibilité auprès du public mais aussi en crédibilité au niveau européen. Ils sont bien entendu libres d’exploiter, en tant qu’usufruitier, leur fonds numérisé et de l’organiser comme leurs collections initiales. »

En quoi se distingue ce projet des initiatives similaires au niveau européen ?

Notre originalité consiste dans le fait que la Belgique francophone a misé sur une mutualisation des pratiques aux services de l’ensemble des institutions. Les autres pays s’organisent généralement de manière sectorielle. Les musées archéologiques, par exemple, se regrouperont pour numériser leur fonds.

Nous avons avant tout souhaité rendre accessibles tous ces catalogues parfois méconnus du grand public qui traduisent pourtant notre diversité et rendent compte de notre histoire culturelle et sociale. C’est pour cela que le site propose des parcours subjectifs et qu’il sera très souvent alimenté.

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— Stéphanie Michaux

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Stéphanie Michaux

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