Alire, éditeur « numérique et tatoué »

Selon le distributeur québecois De Marque, 99% des éditeurs qui ont choisi son entrepôt numérique se sont tournés vers le watermarking. Parmi ceux-ci, l’éditeur Alire, résolument engagé dans l’édition numérique.

Cette petite structure spécialisée dans le roman policier et de science-fiction propose la plupart de ses livres en numérique, aussi bien sur Feedbooks que sur l’iBooks Store d’Apple… et ça marche! En août 2010, la maison d’édition dépassait le cap des 1 000 livres numériques vendus.

Du PDF à l’ePub : vers toujours plus de qualité

Dès les débuts de l’entrepôt numérique De Marque en 2009, Alire proposait déjà une cinquantaine d’ouvrages. À ce moment, les livres étaient vendus uniquement en PDF, à l’époque, le seul format de qualité.

Un an après, l’éditeur se tourne vers  le format ePub qui a entre-temps énormément évolué. « Et encore là, c’était vraiment minimal ; d’ailleurs, tous les titres que nous avons offerts en 2010 au format epub ont été refaits ce printemps afin de leur assurer une meilleure qualité. » signale Jean Pettigrew, l’éditeur et président d’Alire.

Toutefois, Alire préfère encore attendre l’évolution du langage XHTML et la sophistication des logiciels de lecture des tablettes pour la fabrication des versions ePub de certains titres de son catalogue.

Une production soutenue

Produisant leurs versions numériques en interne (et ce, toujours par souci de qualité), l’éditeur met en ligne trois nouveaux ePubs par semaine. À ce rythme, il compte terminer son travail de « rattrapage » des titres initialement  publiés en format PDF à la fin de 2011.

Actuellement, Alire propose 129 publications en format numérique, soit 80% de son fonds. Les 20% restant concernent principalement des livres pour lesquels ils n’ont pas les droits numériques (les traductions notamment). Certains titres sont aussi mis de côté pour des raisons stratégiques. En effet, ils seront mis en vente à l’automne 2011 à l’occasion d’une mise en vente spéciale liée au quinzième anniversaire de la maison d’édition .

Les DRM ? Une aberration

Aucun de leurs titres n’est protégé par les verrous d’Adobe considérés comme une aberration. « Non seulement ils enquiquinent […] des acheteurs à qui ne viendrait jamais l’idée de pirater des titres numériques, mais en plus ils n’empêchent nullement le copiage illégal. » Le choix de ne pas utiliser les DRM leur a donc semblé évident!

Le tatouage numérique est un plus et non une contrainte

Pour Alire, le tatouage n’est pas une protection, c’est une identification. Rendant unique la version numérique du livre acheté (p. ex, en y accolant le nom de l’acheteur), le watermarking serait donc un plus et non une contrainte. Autre avantage : contrairement aux DRM, l’ajout d’un tatouage ne coûte absolument rien chez le distributeur De Marque.

— Clotilde Guislain

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