Le numérique : un attrait qui a doublé auprès des lecteurs

Dans cet article d’Actualitté, on apprenait que le nombre de lecteurs numériques avait doublé en 5 ans en France, grâce aux résultats du baromètre de l’ARCEP (Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse) divulgués en 2021. Mais qu’en est-il pour les lecteurs belges ?

En France

En 2020, le baromètre de l’ARCEP indiquait que 17 % des personnes interrogées par l’ARCEP déclaraient lire des livres sur des écrans numériques, tous appareils confondus : liseuses, smartphones, tablettes ou encore ordinateurs.

La hausse peut être expliquée par un meilleur taux d’équipement, mais également par les habitudes désormais installées. Habitudes qui ont été chamboulées par la crise sanitaire mondiale, comme nous vous l’expliquions dans cet article. Vous pourrez trouver les résultats complets du baromètre ici.

En Belgique

L’attrait du numérique est également en hausse en Belgique. Selon l’enquête annuelle de l’ADEB (Association des Éditeurs belges), 6 lecteurs sur 10 lisent en numérique, chiffre qui ne fait qu’augmenter au fil des années : 66 % contre 59 % en 2020, et 58 % en 2019.

L’étude affirme également que 3 % des répondants ne sont pas des lecteurs, mais déclarent qu’ils ont l’intention de lire en numérique à l’avenir, ce qui est significativement plus élevé que l’année dernière. 34 % des lecteurs exclusifs en imprimé envisagent de lire en numérique à l’avenir, contre 33 % en 2020 et 30 % en 2019.

Les répondants déclarent également que depuis qu’ils lisent en numérique, plus d’un lecteur sur 4 lit plus de livres qu’avant, alors que moins de 2 sur 10 achètent ou dépensent plus qu’avant.

attrait numérique

Les livres imprimés lus restent majoritairement destinés aux loisirs, mais nettement moins par rapport à 2020. Le nombre de livres numériques lus pour le travail ou pour les études a significativement augmenté. Parmi ces chiffres, il est également observable que les jeunes lisent plus en numérique ou en imprimé dans le cadre de leurs études et que les plus âgés lisent davantage en numérique pour leurs loisirs.

Cela peut s’expliquer par diverses raisons : l’information recherchée dans le cadre du travail ou des études peut être accessible directement en numérique, au lieu de devoir commander le livre scientifique (moins disponible en librairie qu’un livre destiné aux loisirs et à tout public) ou de se rendre à la bibliothèque. Le coût financier intervient également : l’objet livre que confère l’imprimé tend à être réservé pour des lectures de loisir, au lieu de dépenser de l’argent dans beaucoup de livres scientifiques pour croiser les informations et trouver un panel suffisamment large sur le sujet recherché.

La lecture numérique continue de prendre de l’essor

Les différentes études et enquêtes nous montrent que le numérique continue de prendre de l’essor. Comme l’explique si bien Thibault Léonard, spécialiste de l’édition numérique et fondateur de Primento, dans un article d’Actualitté, « cela est lié au fait que les éditeurs indépendants sont souvent plus réactifs aux nouvelles tendances et donc enclins à saisir les opportunités du numérique ».

Aujourd’hui, la technologie a envahi notre quotidien, modifiant considérablement les différentes productions et pratiques culturelles. Les mutations sont telles que notre époque est régulièrement considérée comme participant à une révolution numérique et culturelle. Le développement de la technologie, d’Internet et des outils numériques a également complexifié les modalités vis-à-vis de la culture.

Grâce aux appareils connectés en permanence, il est désormais possible de lire n’importe quoi, n’importe où et n’importe quand. D’un seul clic, il est possible d’accéder directement, à tout moment et tout endroit, à l’information recherchée ou au livre souhaité.

Ailleurs sur Lettres Numériques :

Retrouvez Lettres Numériques sur TwitterFacebook et LinkedIn.

— Emiline Gambacorta

Share Button