La BD, le piratage et la fin de Megaupload

Quelques jours avant le début du festival d’Angoulême, le MOTif, l’observatoire du livre et de l’écrit de la Région Ile-de-France, a présenté une étude sur l’offre numérique illégale en matière de BD. Réalisée par Mathias Daval (Edysseus Consulting), elle avait pour objectif de répondre à la question suivante : Que trouve un internaute moyennement expérimenté à télécharger dans le secteur de la BD pirate en 2011 ?

Il ressort de cette enquête que la bande dessinée est le genre éditorial le plus piraté. On évalue à plus de 8 000 titres, le nombre de fichiers illégaux mis à la disposition des internautes. Ce catalogue se présente généralement sous la forme de lots ou « bundles » classés par auteur ou par série et répertoriés par des sites et des forums. L’enquête souligne aussi la qualité de ces « contrefaçons » réalisées par des pirates passionnés et consciencieux.

Il faut bien avouer que depuis la fermeture de Megaupload, le piratage est sur toutes les lèvres et le sort de la bande dessinée ne représente qu’une infime partie du débat. L’offre légale actuelle encourage-t-elle le piratage ? Oui, sans hésiter répondent de nombreuses voix. Telle qu’elle se présente actuellement c’est-à-dire très largement insuffisante, nécessitant parfois des manipulations complexes, et limitée géographiquement, cette production ne correspond pas aux attentes des utilisateurs.

Le livre numérique n’échappe pas à la règle et nombreux sont ceux qui plaident pour une offre légale repensée. Condition sine qua non pour se développer, l’offre numérique se devra d’être plus attractive notamment en termes de prix.

 

— Stéphanie Michaux

Share Button

Stéphanie Michaux

Digital publishing professional