Némo, la biennale des arts numériques d’Île-de-France

La capitale française présentera très prochainement Némo, sa biennale des arts numériques. Cet événement prendra place du 3 octobre 2019 au 9 février 2020 dans plus de quarante lieux à Paris et en Île-de-France. Des expositions, des conférences, des concerts, des spectacles, des performances ou encore des rencontres, l’art numérique se décline ici sous toutes ses formes. Durant ces cinq mois, quatre-vingts événements donneront la parole aux artistes 2.0.

Le Centquatre-Paris s’est vu confier la direction générale et le budget de la manifestation par la Région Île-de-France. Gilles Alvarez, le fondateur de Némo, intègre l’équipe du Centquatre-Paris et continuera d’en assurer la direction artistique.

L’édition 2019-2020, bien qu’imaginée sur les bases des précédentes, intègre d’ores et déjà certaines évolutions qui, selon les dires des organisateurs, annoncent une édition 2021-2022 repensée.

L’avenir de l’humanité ?

Les diverses manifestations de cette troisième édition de la biennale Némo graviteront autour d’une question thématique, « Le genre humain est-il appelé à disparaître : feu le genre humain ? ».

Les organisateurs entendent interroger la disparition possible de l’humanité, non pas nécessairement sous l’angle écologique, mais surtout sous l’angle des nouvelles technologies et en particulier des fameuses NBIC : nanotechnologies, biotechnologies, informatique et sciences cognitives.

Au programme : les technologies dites d’intelligence artificielle, l’apprentissage exponentiel des machines, les réalités augmentées et virtuelles appliquées à la vie quotidienne, l’omniprésence des datas, l’homme « augmenté », le post-humanisme, le transhumanisme et le post-anthropocène.

Nemo_afficheUne invitation au débat

Pour traiter ces sujets et faire découvrir ces artistes, les initiateurs de cette biennale souhaitent proposer une offre diversifiée au public, avec :

  • de l’art contemporain numérique ;
  • des spectacles vivants en prise avec les nouvelles technologies ;
  • des créations présentes dans l’espace public et dans les lieux patrimoniaux ;
  • des rapports entre les arts et les sciences ;
  • des débats autour des enjeux sociétaux du numérique.

Le tout en mettant en avant les territoires d’Île-de-France au travers de l’exploration des nouvelles formes de créations numériques pluridisciplinaires dans différents lieux.

Parmi les méthodes employées pour exposer ces nombreuses questions sous le prisme de l’art : le design spéculatif, ou design fiction. Des récits ou des objets plus ou moins futuristes, désirables, dérangeants ou dystopiques, auront pour but de permettre au public d’appréhender au mieux ces futurs qui s’inventent au présent.

Ces représentations artistiques des avenirs possibles de l’humanité invitent au débat autour des enjeux sociétaux et des futurs préférables et ont pour but de souligner qu’il est encore temps d’agir.

La soirée de lancement de Némo aura lieu au Trianon le 3 octobre de 18 h 45 à 22 h 30, avec plusieurs concerts et des performances. Le programme complet de ces cinq mois et les présentations de chaque événement sont disponibles sur le site de la biennale.

Crédits photo à la une : © Yasushi Kato

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— Cynthia Prévot

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