Jacques Mercier, auteur numérique – 2e partie

Retour sur Jacques Mercier et son expérience d’auteur numérique. Dans cette deuxième partie, celui-ci nous livre ses impressions sur le livre numérique de son point de vue d’auteur, bien sûr, mais également de lecteur.

Quelles sont les opportunités offertes par le numérique aux auteurs ?

Le numérique m’offre une visibilité supplémentaire. Avec Amazon, je suis en tant qu’auteur ou en tant que lecteur très gâté.  Ils offrent une couverture totale et rendent mes ouvrages accessibles, à la portée de tous.

Avez-vous signé des avenants numériques avec vos éditeurs ?

J’ai toujours été prudent et gardé mes droits numériques pour moi. Pour l’instant, j’ai envie de dire un peu comme d’Ormesson : « J’aime le numérique ».  Même si, à l’heure actuelle, les ventes restent limitées. L’intérêt c’est d’être présent, d’être des pionniers.

Le marché est naissant, on ne connait son développement. Alors pourquoi céder ses droits numériques  à des éditeurs qui ne savent pas encore comment s’y prendre ? Je dirais que je rediscute des projets au cas par cas.  Dans 15 jours, je discuterai de l’adaptation numérique de mon prochain livre sur le chocolat. Le numérique offre énormément de solutions possibles.  Bien sûr, on peut transposer un livre au numérique, mais on peut aussi le prolonger avec des contenus complémentaires ou on peut encore décliner ou réécrire des livres pour le numérique. C’est très stimulant !

Personnellement, quelle est votre vision de la lecture numérique ?

Bien sûr, j’ai le goût des livres papier. Je les lis, je les annote. Mais, je ne peux m’empêcher de considérer les livres de poche davantage comme des objets de consommation que comme des objets culturels, à mes yeux ils n’ont pas la même valeur. Ils se conservent mal  et ils ne provoquent pas la même fascination.

Selon moi, le numérique est formidable. Je lis désormais le soir des livres numériques dans mon lit, c’est tellement plus pratique. Je peux lire et acheter le même titre au format papier ou au  format numérique. Je lis par exemple des livres des philosophes – Nietzsche entre autres choses, que j’ai achetés ou que je télécharge gratuitement.

Le numérique a ses avantages et ses inconvénients. Mais surtout, il offre une nouvelle jeunesse à la création. Il permet surtout de toucher de nouveaux lecteurs, un public plus jeune, qu’on avait perdu parce que le papier est devenu trop cher. Et puis c’est un public de technophiles qui sont naturellement attirés par le net. Le numérique a aussi un aspect plus pratique, entre une pile de livres ou une liseuse, on n’hésite plus au moment de partir en vacances.

Le numérique a ce côté extraordinaire d’offrir immédiatement au lecteur ce qu’il souhaite lire. L’autre jour par exemple,  je regardais un débat à la télé. Un livre était mis en avant et m’a interpellé.  Qu’est-ce que j’ai fait ? J’ai pris mon PC, j’ai cherché le titre sur Amazon. En trois minutes, l’ebook était téléchargé et j’ai pu suivre l’interview avec le livre sous les yeux. Du jamais vu ! Auparavant, j’aurais noté le titre du livre,  j’aurais mis quelques jours à aller chez mon libraire habituel. Le numérique développe un accès unique au savoir !

Retrouvez tous les livres numériques de Jacques Mercier ici.

— Stéphanie Michaux

Share Button

Stéphanie Michaux

Digital publishing professional