Blendle : ne payez que pour les articles que vous souhaitez lire !
Le domaine de l’édition de livres n’est pas le seul touché par les développements du numérique. Les éditeurs de journaux sont eux aussi confrontés à de nouveaux concepts innovants, à l’image de l’application Blendle, start-up néerlandaise lancée en avril dernier par deux jeunes journalistes, Alexander Klöpping et Marten Blankesteijn. Blendle, ou comment révolutionner le modèle économique de la presse journalistique…
L’application Blendle repose sur un principe simple : les utilisateurs ne paient que pour les articles qu’ils souhaitent consulter dans leur intégralité. Il ne s’agit donc pas d’un abonnement à un magazine ou un journal complet mais plutôt à des billets qui abordent des sujets précis. Les articles sont référencés par niveau de popularité et par nombre de partages. Autre nouveauté : si l’article lu ne vous a pas satisfait, vous pouvez être remboursé.
Lorsque vous débutez avec Blendle, un montant de 2,50€ vous est offert pour les articles qui vous intéressent. C’est ensuite à l’utilisateur d’alimenter son compte comme il le souhaite. Les prix des articles sont variables car ils sont établis par les éditeurs de journaux néerlandais.
Le projet est né d’un constat édifiant concernant les habitudes des jeunes Américains, dont un tiers seulement des moins de 35 ans lit un journal une fois par semaine. Blendle a donc vu le jour dans cette optique de proposer un journalisme de qualité à la nouvelle génération, et de les amener à une expérience utilisateur optimale dans un monde où Internet reste la source d’informations privilégiée par les jeunes.
Près de 130 000 abonnés se sont lancés dans l’aventure Blendle. L’application n’est actuellement disponible que pour les Pays-Bas mais, après avoir récemment reçu une aide financière de la part du New York Times et de l’éditeur allemand Axel Springer, Blendle, surnommé l' »iTunes de l’info », compte bien partir à la conquête de la France et d’autres pays européens.
Avec cette nouvelle application, la manière de consommer le journalisme est bouleversée. Si l’application ouvre aux jeunes de nouveaux horizons de lecture, elle propose un modèle qui semble difficilement acceptable pour les éditeurs de presse. Face à ce nouvel élan numérique, ne peut-on envisager la disparition des magazines et journaux papier ? Seul l’avenir nous le dira.
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— Gaëlle Noëson