Comment promouvoir son livre en 2016 ?

La société ne cesse d’évoluer, et avec elle les comportements des lecteurs. À l’heure actuelle, comment parvenir à donner à son livre ou à sa maison d’édition une visibilité optimale ? La réponse se situe-t-elle dans le web 2.0 et les nouveaux moyens de communication ? Lettres Numériques vous offre quelques éléments de réponse.

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Dans le cadre de la Foire du Livre de Bruxelles, le PILEn (Partenariat Interprofessionnel du Livre et de l’Édition numérique) organisera le lundi 22 février une table ronde autour du thème :

« Quand les nouveaux prescripteurs sur le web s’additionnent aux médias traditionnels, quelle est la place du livre dans cette nouvelle configuration ? », l’occasion d’aborder les moyens, aujourd’hui de plus en plus nombreux et variés, de promouvoir une œuvre via le web et les réseaux sociaux.

Le bouche à oreille 2.0

De tous temps, le bouche à oreille a toujours été d’une indéniable efficacité. C’est encore plus vrai aujourd’hui, alors que les réseaux sociaux occupent une place centrale dans notre quotidien (Facebook, Twitter, Instagram pour ne citer qu’eux) et permettent de propager une information à la vitesse grand V. En quelques clics seulement, vous pouvez partager votre avis avec des dizaines, centaines voire milliers d’utilisateurs, et découvrir par la même occasion les coups de cœur de ceux-ci. On voit ainsi de plus en plus de plateformes de recommandations de lecture et d’applications entièrement dédiées à ça, qu’elles soient lancées par des acteurs du livre numérique (Kobo, Amazon, etc.) ou par des passionnés dont le but est de créer une réelle communauté de lecture (Babelio ou encore Book Weather). La majorité des auteurs ont bien saisi tout l’intérêt d’être présent sur la Toile et nombreux sont ceux qui tiennent un blog. Une bonne façon de garder le contact avec ses lecteurs et de faire d’une pierre deux coups en touchant un autre public potentiel. Notons également que le géant Facebook a récemment mis en marche son projet de devenir une plateforme de vente de livres et compte bien se positionner comme grand concurrent dans le domaine.

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Certains lecteurs, les « booktubers » (association entre Book et Youtube), que l’on appelle également vlogueurs (mélange entre vidéo et blog) vont même plus loin en lançant leur propre chaîne Youtube sur laquelle ils postent des vidéos de critiques littéraires. Ce phénomène, qui nous provient tout droit des États-Unis, est aujourd’hui bien implanté en Europe, comme le prouve le succès de Bookalicious. S’il s’agit d’un mouvement amateur, les acteurs du livre, qu’il s’agisse d’auteurs, de maisons d’édition ou encore de sites de ventes ont tout intérêt à surfer sur cette vague, comme nous l’affirmait lors d’un entretien Hélène Mérillon, présidente et cofondatrice de Youboox, une plateforme de lecture en streaming : «  C’est un autre style, une forme de promotion décalée et très intéressante car elle parle au jeune lectorat. Nous devons nous adresser autrement aux jeunes lecteurs et répondre à de nouveaux usages ». Si certaines maisons d’édition tentent de se rapprocher de ces lecteurs afin d’offrir une visibilité nouvelle à leurs livres, Youboox a transformé ce mouvement amateur en un réel projet professionnel et est allé jusqu’à créer son propre salon littéraire sur Youtube.

Quelques noms de Booktubers qui rassemblent aujourd’hui entre 15 et 30 000 abonnés :

Le service de presse 2.0

Net-galley-2Toute sortie de nouveauté s’accompagne d’un service de presse, autrement dit de l’envoi du livre par la poste aux journalistes et autres professionnels du livre. Par la poste, vraiment ? Si le service de presse papier semble rester majoritaire, on remarque toutefois un intérêt grandissant pour l’envoi de titres au format numérique, comme le prouve le succès de NetGalley. Cette société, d’abord lancée aux États-Unis, a fait son apparition en France et semble gagner du terrain petit à petit, comme nous l’expliquait Stéphanie Chabert, Community Manager chargée des relations avec les éditeurs pour NetGalley France. Et si certains éditeurs sont réticents face à cette pratique en raison des risques de piratage de leurs ebooks, qu’ils se rassurent : NetGalley a récemment annoncé l’application d’un DRM social aux ebooks téléchargés via la plateforme, un tatouage numérique qui permet de tracer le fichier sans pour autant entraver son accessibilité.

Pour plus de détails sur toutes ces nouvelles formes de promotion, rendez-vous donc le lundi 22 février à 15h15 pour la table ronde du PILEn, à laquelle participeront entre autres Michel Dufranne, auteur, critique littéraire et chroniqueur numérique (Livrés à Domicile) et Stéphanie Chabert. Tous les détails pratiques se trouvent ici.

— Mélissa Haquenne

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Mélissa Haquenne

Digital Publishing Professional