Cap Digital, pour une stimulation de l’économie numérique

Cette semaine, focus sur Cap Digital, pôle de compétitivité et de transformation numérique situé en région parisienne. Créée en 2006, cette structure accueille également depuis 2015 le siège européen de la Fondation Readium (voir notre article). Patrick Cocquet, délégué général de Cap Digital, nous en dit plus.

Pour une stimulation et une organisation de l’économie du numérique

Cap Digital est une structure privée créée il y a plusieurs années à Paris, dont l’objet est d’organiser le tissu économique dans les domaines de l’innovation et du numérique. « Nous regroupons des écoles, des universités, des investisseurs, des laboratoires, etc., autant d’acteurs adhérents de Cap Digital » explique Patrick Cocquet. Cap Digital s’organise autour de 5 pôles et a pour objectifs :

  1. la connaissance de l’écosystème, des acteurs et des technologies en assurant notamment une veille du marché numérique ;
  2. à partir de ces connaissances du marché, la stimulation de l’innovation à travers l’organisation, la mise en réseau afin de permettre le développement de projets au niveau de la France et de l’Europe ;
  3. l’accompagnement des start-up et PME dans leurs développements à l’international et leurs relations avec les grandes entreprises à travers des programmes spécifiques ;
  4. la communication d’informations autour de l’économie du numérique grâce à l’organisation d’événements comme Futur en Seine par exemple ;
  5. la création d’un nouveau lieu pour permettre aux entreprises de faire évoluer leurs compétences par le biais d’organismes de formation au numérique et par le numérique.

« Les grandes missions de Cap Digital sont la stimulation et l’organisation de l’économie du numérique. Les acteurs traditionnels évoluent, c’est la raison pour laquelle il est nécessaire de développer une meilleure connaissance des enjeux de cette économie bouillonnante et de s’organiser en conséquence pour être plus efficace » souligne Patrick Cocquet.

Comprendre les évolutions du marché par le biais d’événements

Cap Digital poursuit une mission économique mais aussi une mission de société à travers la mise en place de nombreux événements dédiés à la compréhension des évolutions du numérique. « Nous avons notamment organisé une journée d’information sur la grande école du numérique le 29 septembre dernier à laquelle 25 écoles ont participé. » Lancée il y a moins d’un an, l’initiative permet aux jeunes n’ayant pas suivi de cursus scolaire de pouvoir suivre des formations courtes (par exemple l’apprentissage de la programmation) pour intégrer l’économie du numérique.

Le Festival Futur en Seine, créé en 2009, fait également partie des événements organisés par Cap Digital. Patrick Cocquet explique : « Ce festival ayant lieu en juin rassemble les professionnels du secteur (environ 60%) mais aussi un public averti (environ 40%). Cette année, 30 000 visiteurs y sont passés en l’espace de 4 jours. Des entreprises françaises et étrangères étaient présentes pour tester leurs innovations auprès du grand public. La Wallonie y était d’ailleurs fortement représentée. » L’événement permet à ces entreprises de nouer des liens et de trouver des clients. Il est aussi un lieu d’expérimentation où les professionnels peuvent présenter leurs innovations auprès du grand public. « Futur en Seine se développe d’année en année avec des chiffres de fréquentation en constante augmentation » poursuit Patrick Cocquet. « Il se poursuit les jours suivants avec la mise en place d’événements stimulés par les collectivités autour de Paris, le but étant de faire connaître l’économie numérique locale. »

futur en seine

Une structure qui prend part au développement des standards du numérique

Nous vous en parlions dans cet article. Cap Digital accueille depuis l’année dernière l’EDRLab (European Digital Reading Lab), structure équivalente à la fondation Readium présente aux USA. Cap Digital est l’un des partenaires fondateurs de la structure, au même titre que des maisons d’édition françaises et européennes prenant part à l’activité liée au standard du livre numérique. « En ce sens, cela intègre les missions de Cap Digital puisque nous travaillons également au développement des standards du numérique, à savoir l’utilisation de formats ouverts accessibles par toutes les entreprises. »

D’autres actions sont également menées dans ce cadre, notamment dans le domaine des données : « L’objectif est de produire des recommandations pour l’échange de données (Big data) au niveau international. »

Edfab, pour l’évolution des compétences

L’une des nouveautés de Cap Digital est l’Edfab, une fabrique de nouvelles formations basées sur le numérique qui propose d’associer les entreprises innovantes aux organismes de formation. Patrick Cocquet revient sur ce projet : « À l’origine, Cap Digital était avant tout tourné vers le développement économique lié aux nouvelles technologies. Nous nous sommes cependant vite aperçus que pour répondre aux besoins des entreprises, il était nécessaire de faire évoluer leurs compétences. Cela suppose des modes d’accompagnement des personnels innovants, d’où notre positionnement au niveau de l’éducation et des formations destinées aux néo-numériques. »

Selon Patrick Cocquet, le numérique est l’élément central de la transformation de l’économie. « Nous sommes vraiment à un tournant et je pense que l’économie européenne doit s’entourer d’acteurs forts dans le domaine et développer une vraie politique à ce niveau-là en se basant sur les nouvelles sources d’innovations provenant du numérique. Il faut accompagner la transformation numérique au niveau européen, mettre en place une stratégie d’échanges pour les start-up afin d’accélérer cette économie qui est source d’emploi ».

— Gaëlle Noëson

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Gaëlle Noëson

Digital publishing professional