L’ère de l’écoute : l’audio va-t-il finir par prendre le pas sur le numérique ?

Ce mois de septembre, le LINCC et le Labo de l’édition ont rendu public un communiqué sur lavenir de laudio intitulé L’ère de l’écoute opportunités et stratégies de laudio. Retour sur les conclusions tirées par ce travail.

Doù vient le communiqué et qui y a participé ?

Paris&Co est une société en charge d’encourager l’innovation dans la capitale française. En pratique, elle prend la forme d’un incubateur de startups.

Parmi elles, plusieurs plateformes qui sont elles-mêmes des incubateurs de startups, dont notamment :

  • le LINCC, qui a pour but de réunir et de suivre le développement de nouvelles sociétés innovantes du secteur du numérique ;
  • le Labo de l’édition, qui propose notamment des réflexions sur les secteurs de l’édition et des médias.

Ce sont justement ces deux plateformes qui ont décidé de s’unir pour écrire L’ère de l’écoute. Plus précisément, ce communiqué fait suite à une table ronde également intitulée L’ère de l’écoute, et qui s’était tenue fin septembre au Forum des images à Paris. Elle avait pour but une réflexion sur les innovations possibles dans le domaine de l’audio. Elle a donc rassemblé divers intervenants tels que des membres de Arte France, Deezer, Universal Music et bien d’autres encore. On retrouvera parfois leurs témoignages dans le communiqué.

Laudio comme alternative possible au numérique

« Après l’ère des écrans, sommes-nous à la veille dune ère de l’audio ? » C’est avec cette problématique accrocheuse que se termine l’introduction du communiqué. Voici résumées ici les grandes lignes de la réflexion qui donnent finalement une réponse assez positive à la question précitée.

Tout d’abord, le communiqué pose le contexte du développement d’Internet durant les trente dernières années, et avec lui de l’ère du numérique. Aujourd’hui encore, la source audio la plus utilisée demeure quasi unanimement son médium historique, la radio, qui existe depuis plus d’un siècle. Celle-ci se positionne bien devant la musique et écrase complètement les podcasts et livres audio.

Ensuite, le communiqué poursuit sur la nécessité, avant d’agir, d’observer le comportement de la jeune génération vis-à-vis des nouvelles technologies et des types de contenus qu’elle regarde. En effet, avec le développement du smartphone, les jeunes semblent consommer différemment de leurs aînés.

Les particularités qui ressortent de cette analyse sont les suivantes :

  • une tendance à l’hyperconnexion et au multi-tasking ;
  • la nécessité de pouvoir être mobile ;
  • et enfin l’intérêt pour des contenus non traités par les médias de masse.

Et pour cause, les trois premières caractéristiques se prêtent fort bien à ce que l’audio propose, c’est-à-dire un système sans écran. Avec l’audio, l’on peut en effet avoir les mains libres et faire deux choses en même temps. L’émergence des messages voice, ou encore des fameuses enceintes connectées dotées de la reconnaissance vocale parle alors d’elle-même.

Conclusion

La conclusion est donc la nécessité de croiser audio et contenu original pour répondre au mieux aux attentes de la jeune génération. Doit être ajouté à cela, sans surprise, un effort continu pour perfectionner et diversifier les nouvelles technologies. Cela donne donc des créations hybrides telles que, par exemple, la série Calls diffusée par Canal Plus. Celle-ci, bien que désignée comme série, ne contient pas d’images : que de l’audio.

Finalement, le communiqué soutient que nous serions en effet dans une période transitoire vers un monde où l’audio finirait par être plus populaire que les écrans.

Pour plus de précisions, vous pouvez consulter l’intégralité du communiqué directement ici.

Ailleurs sur Lettres Numériques :

Retrouvez Lettres Numériques sur TwitterFacebook et LinkedIn.

— Nausicaa Plas

Share Button