Le Carnet et les instants en ligne

Le Carnet et les instants, magazine bimestriel consacré à l’actualité des Lettres belges francophones, a franchi le cap du numérique avec la création d’un blog, disponible depuis début février 2015. Nous avons rencontré sa rédactrice en chef, Nausicaa Dewez, qui nous en dit plus sur ce nouveau média du Service de Promotion des Lettres de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

La revue existe depuis un certain nombre d’années déjà. À ses débuts, il s’agissait d’une brochure reprenant la liste des événements liés à l’actualité éditoriale belge francophone, une sorte d’agenda culturel auquel les intéressés pouvaient et peuvent toujours s’abonner gratuitement.

Aujourd’hui, Le Carnet et les instants se met à la page en rendant accessible son contenu directement en ligne. Les internautes peuvent ainsi lire sur le site les billets rédigés par une équipe de 15 à 20 pigistes mais aussi accéder de manière libre aux précédents numéros de la revue papier, disponibles en Flipbook ici. « À moyen terme, nous souhaitons rapatrier toutes les archives du Carnet sur le blog mais il s’agit d’un travail de longue haleine » explique Nausicaa Dewez.

Tous les 15 jours en principe, une bibliographie reprenant les sorties littéraires belges sera accessible. Elle reprendra non seulement les ouvrages de littérature générale mais aussi de domaines divers comme les sciences humaines, la littérature jeunesse, les critiques littéraires, etc. Des recensions exclusivement consacrées à la littérature (romans, récits, nouvelles, théâtre, poésie) seront effectuées à raison de 30 à 40 fois tous les deux mois. Pour récolter l’information, l’équipe du Carnet dépouille Livres Hebdo, Electre mais aussi les newsletters envoyées par les éditeurs.

Le site du Carnet est un formidable outil pour les passionnés de littérature. « Le numérique facilite les mises à jour de contenu. Il s’agit en effet d’une actualité qui se renouvelle en permanence, que ce soit pour les chroniques littéraires, les recensions ou les bibliographies que nous établissons » observe Nausicaa Dewez. « Le numérique crée également de belles opportunités comme par exemple dans le cadre de notre partenariat avec Sonalitté. Il nous est désormais possible d’ajouter des extraits audio en fin de billet. »

Au-delà de ces aspects positifs, le numérique permet de cibler un public plus large. « Des internautes pourront arriver sur le site par hasard ou parce qu’ils cherchent un auteur en particulier. Peut-être ne viendront-ils qu’une fois sur le blog ou peut-être seront-ils fidélisés ». Il existe en effet de nombreuses portes d’entrée pour accéder à l’information via le blog : indexation, recherche, menus, tags, etc.

Nous posons dès lors la question du type d’interaction qu’il existe entre la revue papier et l’accès à l’information via le site web. Nausicaa Dewez répond : « Deux publics parallèles sont visés par ces deux médias : l’un plus fidèle pour le papier et l’autre plus jeune, nouveau, occasionnel, qui ne souhaite pas accéder à l’ensemble de l’information mais seulement à une partie pour le blog. »

Actuellement, des discussions sont en cours avec Librel, portail des libraires francophones de Belgique, dans le but d’instaurer une complémentarité réciproque entre les deux médias, que ce soit au niveau des recensions du Carnet ou des informations liées à la disponibilité numérique de certains livres faisant l’actualité littéraire belge francophone.

En plus de sa volonté de rapatrier l’ensemble des archives sur le blog, Le Carnet et les instants a également pour projet d’ouvrir son site aux commentaires des lecteurs afin que ceux-ci puissent s’exprimer. Voici donc un média mis au goût du jour qui devrait combler les habitués et intéresser tous les passionnés de littérature et les professionnels du domaine.

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— Gaëlle Noëson

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Gaëlle Noëson

Digital publishing professional