« J’offre un livre à un enfant » : un appel à l’action pour améliorer le niveau de lecture chez les jeunes belges

Selon une enquête de 2016, les élèves belges de 4e année primaire seraient les moins bons lecteurs de l’Union européenne. Partant de ce constat inquiétant, l’Association des Éditeurs Belges (ADEB), la Foire du livre de Bruxelles et le Centre de littérature jeunesse profitent de la journée mondiale du livre ce 23 avril pour lancer un appel à « offrir un livre à un enfant ».

Les élèves belges, plus faibles lecteurs de l’UE

Les résultats de l’enquête internationale PIRLS 2016 (Progress in Reading Literacy Study) en matière de compréhension à la lecture sont sans appel : parmi tous les élèves de 4e année primaire des pays membres de l’Union européenne et de l’OCDE, les Belges sont les moins bons lecteurs. Un élève sur cinq seulement disposerait de capacités de lecture suffisantes pour interpréter et intégrer des informations contenues dans un texte, alors que la moyenne européenne est d’un élève sur deux. Ces résultats inquiétants sont confirmés par d’autres études, moins récentes.

Une priorité de société

266_J'offre un livre_2Pour tenter d’améliorer cette situation préoccupante, les éditeurs de livres jeunesse et scolaires, en partenariat avec l’Association des Éditeurs Belges (ADEB), la Foire du livre de Bruxelles et le Centre de littérature de jeunesse de Bruxelles lancent un appel à « offrir un livre à un enfant ». La journée mondiale du livre semble donc être l’occasion idéale pour ces acteurs, qui estiment qu’il est de leur responsabilité d’inscrire cette question de la lecture chez les jeunes comme une priorité de société.

Une action à long terme

Cet appel à la mobilisation marque ainsi le début d’une action à long terme, qui poursuit plusieurs objectifs. Il s’agit d’abord de lancer des campagnes de sensibilisation auprès du grand public, et notamment des parents, pour communiquer sur l’importance de la lecture. Les écoles et associations devraient aussi se mobiliser pour développer le plaisir de lire dès le début du parcours scolaire. Un autre objectif est d’approfondir la formation des futurs enseignants en matière de littérature jeunesse, afin d’apprendre à leurs élèves non seulement à lire, mais aussi à aimer lire. Enfin, il convient également de réfléchir sur l’actualisation des méthodes d’apprentissage, à l’heure où le numérique invente de nouvelles formes de lecture.

Au-delà des éditeurs, qui ont été nombreux à se mobiliser, et des associations, chacun doit donc se sentir concerné par cette priorité, afin de ne pas laisser 4 enfants sur 5 dans une situation problématique pour son avenir.

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— Raphaël Dahl

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