LeakID : une solution au piratage des livres sur Internet ?

En France, le Syndicat National de l’Édition (SNE) propose depuis peu à ses membres une solution innovante contre le piratage des livres sur Internet, qu’il s’agisse de livres numériques ou de livres audio.

Piratage de livres sur Internet : fréquence et problèmes

Le vol est un délit qui a évolué avec le développement d’Internet, en changeant d’appellation. Le piratage n’est donc en quelque sorte rien de plus qu’un vol sur Internet. Aussi, pirater un contenu est souvent une chose bien plus aisée qu’il n’y paraît, surtout si l’on a un minimum de connaissances informatiques. De nos jours, le piratage est ainsi devenu monnaie courante.

Le problème majeur est alors que la lutte anti-piratage est très complexe. En effet, rattraper un pirate est quasiment impossible, notamment à cause de l’utilisation simple et massive de VPN (Virtual Private Network). À défaut de trouver le coupable, l’on peut cependant toujours stopper l’atteinte aux droits d’auteurs en demandant la suppression du contenu litigieux. Toutefois, la lutte contre le piratage coûte très cher : elle se compte en dizaines de milliers d’euros.

Nous allons ici nous intéresser à la lutte contre le piratage menée par les maisons d’édition. En effet, les contrats entre auteurs et éditeurs stipulent souvent que c’est l’éditeur qui a la charge de pallier tout éventuel piratage d’un ouvrage, une fois ce dernier mis en ligne sur Internet.

LeakID : un système moins cher et plus efficace

C’est alors qu’entre en jeu LeakID, une jeune société innovante dans le domaine de la lutte contre la libre circulation des contenus Internet soumis au droit d’auteur. Celle-ci propose une solution au problème du coût de la lutte anti-piratage. Il s’agit d’un système de partage : toutes les maisons d’édition intéressées par l’offre vont faire protéger les ouvrages mis en ligne ensemble, ce qui permet d’amoindrir les coûts par rapport à la situation dans laquelle chacun des éditeurs aurait souscrit séparément à un système anti-piratage. Cependant, le prix reste toujours fonction du nombre de livres à traiter. Mais, pour donner un ordre d’idée, à partir de 10 000 fichiers de livres sur Internet, toutes maisons d’édition confondues, la protection coûte un euro par mois et par fichier, ce qui est bien moins cher qu’un service classique du même type.

Ce qui caractérise LeakID, c’est également la spécialisation du service qu’il propose. « LeakID a toujours eu le même but : vous offrir une protection maximale grâce à des solutions sur-mesure, adaptées aux spécificités de chaque contenu » peut-on lire sur le site Internet de la firme. En effet, LeakID fait en sorte de rester constamment au goût du jour, en perfectionnant régulièrement ses outils. Ses compétences sont donc très étendues : sa technique fonctionne dans tous les cas, qu’il s’agisse d’un site de streaming, de téléchargement, de direct, ou encore d’un contenu illicite hébergé sur une plateforme UGC (User Generated Content), c’est-à-dire une plateforme sur laquelle ce sont les utilisateurs qui publient du contenu (par exemple YouTube, Facebook, etc.).

Pour atteindre son but, LeakID propose donc de commencer les recherches sur Internet en utilisant des mots-clés. Lorsqu’une recherche aboutit à un site qui viole les droits d’un de ses clients, LeakID envoie alors des demandes de retrait et de déréférencement du contenu litigieux. Pour s’assurer que le contenu ne soit pas remis en ligne par la suite, LeakID a développé un système de contrôle permanent complété par l’envoi automatique de nouvelles demandes de retrait. Parallèlement, des comptes-rendus sont envoyés au client.

Si vous êtes éditeur et que vous souhaitez étudier de plus près l’offre proposée par LeakID pour assurer la meilleure protection possible aux auteurs que vous défendez, c’est par ici !

Ailleurs sur Lettres Numériques :

• Les jeunes et le piratage des livres numériques
• Qui sont les auteurs de piratage ebook ?
• Les faux sites de piratage d’ebooks : quel est le réel danger ?

Retrouvez Lettres Numériques sur Twitter, Facebook et LinkedIn.

— Nausicaa Plas