Atélecture : une application destinée à l’apprentissage personnalisé de la lecture

Atélecture est un logiciel gratuit et complet qui présente un algorithme qui s’adapte à chaque enfant dans son apprentissage de la lecture, imaginé par l’orthophoniste Sylvain Gallot. Afin d’en apprendre davantage sur cette innovation, Lettres Numériques est allé à la rencontre dudit concepteur ; l’occasion de comprendre comment il a transposé une démarche orthophonique dans l’application.

Une innovation à l’écoute de ses utilisateurs

« Ce projet est né de la volonté de créer un logiciel gratuit et complet qui s’adapte aux besoins de chaque enfant pour lui permettre d’apprendre à lire de façon entièrement autonome », nous explique Sylvain Gallot. « À ma connaissance, il n’existe aucun autre outil d’apprentissage de la lecture qui présente un algorithme permettant de s’adapter à chaque utilisateur. » C’est donc pour pallier ce manque qu’il a conçu Atélecture.

Le projet se veut accessible au plus grand nombre, il est dès lors gratuit et disponible sans publicité sur smartphone, tablette et ordinateur. « C’est une application web progressive, ainsi elle n’est pas accessible en téléchargement, mais directement en ligne sur le site atelecture.fr », nous précise le créateur.

Un public cible, deux versions

« L’application est destinée à tout enfant souhaitant apprendre à lire. Elle est plus particulièrement destinée aux enfants ayant un niveau allant de la moyenne section de maternelle jusqu’au début du CE1 » (à savoir l’équivalent de la deuxième primaire en Belgique). Sylvain Gallot ajoute : « Elle me semble très utile pour des enfants tout venant souhaitant se préparer ou progresser en lecture. Elle est aussi pertinente pour des enfants présentant des troubles du langage écrit (troubles spécifiques du langage oral/écrit, dysphasie/dyslexie, illettrisme, phobie scolaire, etc.). »

La plateforme est disponible en deux versions différentes : une version gratuite destinée aux enfants et une version payante qui permet une utilisation plus ciblée pour l’accompagnement des plus jeunes par des adultes : parents, professeurs, orthophonistes, etc.

La première version permet une utilisation autonome par l’apprenti. Les épreuves sont sélectionnées selon un algorithme qui se base sur l’âge de l’utilisateur, puis sur ses forces ou faiblesses. De ce fait, l’application est à l’écoute de ses besoins et s’adapte à ses capacités : en cas de réussite aux épreuves, l’enfant accède à un niveau de difficulté plus important, alors qu’en cas de fragilité, une épreuve plus facile lui est proposée.

Ensuite, pour 7 euros par mois sans engagement, la version payante permet aux accompagnants de choisir manuellement les épreuves afin de cibler spécifiquement les domaines qu’il souhaite travailler avec l’enfant et de créer nouvelles épreuves personnalisées.

La base d’exercice est organisée en vingt épreuves comprenant chacune dix à quinze niveaux de difficulté. Ces épreuves ont pour but de stimuler les deux voies de lecture (assemblage et adressage) ainsi que des fonctions cognitives associées à la lecture : les capacités mnésiques, la conscience phonologique et les capacités visuo-spatiales.

Une démarche orthophonique transposée dans l’application

« J’ai entièrement calqué les principes de remédiation orthophonique des troubles du langage écrit pour la réalisation de cette application », nous explique Sylvain Gallot. « Dans la majorité des cas, les troubles du langage écrit sont causés ou accompagnés par des déficits des fonctions cognitives associées à la lecture (mémoire, conscience phonologique, capacité visuo-attentionnelles, etc.). La remédiation consiste non seulement en un entraînement à la lecture, mais aussi la stimulation de ces fonctions déficitaires en proposant les exercices les plus adaptés aux capacités du patient pour le faire progresser ».

C’est pourquoi le créateur a « essayé de transposer la démarche orthophonique utilisée pour la remédiation des troubles du langage écrit pour l’élaboration de cette application » et a « tenté d’adapter en version informatique un grand nombre d’exercices et de techniques utilisés communément en orthophonie ».

Ajoutons qu’Atélecture peut être utilisé en première intention dans l’attente d’une prise en charge orthophonique, en parallèle ou à la suite d’une telle démarche.

« Atélecture n’a pas pour vocation d’inciter les enfants à augmenter leur temps d’utilisation d’écrans »

« Les premiers retours que j’ai eus de la part d’autres orthophonistes sont tout d’abord l’aspect très ludique (les enfants aiment beaucoup) et la pertinence de proposer Atélecture pour un usage à la maison en complément ou dans l’attente d’une prise charge orthophonique », souligne Sylvain Gallot. Cependant, il précise que « l’utilisation d’Atélecture doit se substituer au temps passé habituellement devant un écran, mais en aucun cas entraîner une augmentation de la consommation. C’est pourquoi toute recommandation d’utilisation d’Atélecture doit impérativement s’accompagner d’une prévention sur l’utilisation des écrans et leurs risques pour le développement de l’enfant ».

Pour en apprendre davantage sur Atélecture et pour profiter de l’application, rendez-vous ici !

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— Victoire Dunker

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