Rencontre avec l’auteur belge auto-édité Sam Carda

Cette semaine, Lettres Numériques rencontrait un écrivain belge auto-édité, Sam Carda. Œuvrant sous ce pseudonyme, l’auteur est un grand amateur de suspense qui a déjà publié trois intégrales composées, pour certaines, de plusieurs tomes. Son prochain roman, L’autre Moi, sortira fin d’année 2017. Pour nous, Sam Carda a accepté de livrer son point de vue sur l’auto-édition.

Le chemin vers l’écriture

Sam Carda revendique son statut de trentenaire tout à fait ordinaire. Sa petite particularité est qu’il déborde constamment d’imagination : « Écrire est pour moi une façon d’échapper à la réalité et de me plonger dans un monde imaginaire que j’ai entièrement construit. J’aime l’idée d’échafauder des intrigues et de faire subir à mes personnages les pires situations. »

Après avoir suivi des études d’informatique, Sam travaille aujourd’hui dans une grande compagnie d’assurances. L’envie d’écrire lui est venue à 19 ans. Avant cet âge, il n’en avait jamais ressenti le besoin et n’avait jamais imaginé pouvoir se considérer un jour comme un auteur. « Mais une nuit, j’ai fait un rêve troublant. Quand je me suis réveillé, j’étais tellement émerveillé par l’histoire dont j’avais rêvé, que je n’avais pas envie de l’oublier. Alors, je l’ai écrite. Ensuite, avec le temps, j’ai voulu connaître la suite et je me suis mis à l’inventer. C’est ainsi que j’ai commencé à écrire, des pages et des pages. Je me suis alors rendu compte qu’écrire était devenu une passion. Depuis, je n’ai plus jamais arrêté. » 

L’évidence de l’auto-édition

L’auto-édition est un choix totalement assumé par l’auteur. Effectivement, devenir connu n’a jamais été son objectif. Il privilégie davantage le partage et le plaisir d’être lu. Il n’a donc jamais envisagé le démarchage de maisons d’édition, le parcours pouvant être long et difficile. Trouver une maison d’édition dont la ligne éditoriale soit en concordance avec son univers assez particulier peut être compliqué. « Être édité n’est pas un rêve. Être lu, oui. »

L’auto-édition est pour lui synonyme de liberté totale. Bien entendu, l’investissement personnel n’est pas négligeable, mais ce qui plait particulièrement à Sam Carda, c’est la possibilité de gérer lui-même toutes les étapes de la chaîne du livre. « Et puis, quand on est auto-édité, on se sent beaucoup plus proche des lecteurs. Les échanges sont enrichissants. J’ai eu l’occasion de faire de belles rencontres. La proximité avec le lecteur donne la motivation nécessaire pour continuer dans la voie de l’écriture. »

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Une préférence pour Kindle Direct Publishing

Selon lui, Amazon Kindle Direct Publishing est la plateforme qui apporte le plus de visibilité actuellement. C’est la raison pour laquelle il y publie exclusivement ses titres. KDP est simple d’utilisation et très claire, et la mise en page des livres est attirante, de manière à assurer un confort de lecture en numérique. L’auteur avoue être totalement satisfait par la plateforme et ne ressent pas le besoin d’en changer ou encore de proposer ses romans dans le même temps sur d’autres plateformes.

Amazon dispose également d’un service de publication papier pour les auteurs auto-édités via sa plateforme Createspace. Sam Carda y est disponible afin de laisser libre choix au lecteur entre le numérique et le papier.

La chaîne du livre selon Sam Carda

YBS7y1R_Pratiquement l’ensemble des étapes de la chaîne sont réalisées par l’auteur. Une fois que l’écriture d’un roman est terminée, Sam Carda fait appel à un correcteur professionnel, afin d’offrir au lecteur un produit fini le plus satisfaisant possible, comme pour sa série Secrets Mortels. Cela représente un certain coût mais, à long terme, cette opération lui semble rentable. L’auteur confie ensuite la réalisation de la couverture à un graphiste. « Pour moi, il faut que ce soit attirant. Je veux qu’au premier coup d’œil, le lecteur puisse se dire « j’ai envie de lire ce roman » ou « l’ambiance m’attire ». J’aime les couvertures simples mais avec des détails qui en disent beaucoup sur le genre d’histoire qu’elles représentent. Il faut qu’elles soient épurées avec des couleurs fortes. »

Pour sa promotion, l’auteur utilise essentiellement le réseau social Twitter. Il s’est peu à peu créé une communauté de lecteurs et, grâce à certains chroniqueurs/blogueurs, il parvient à faire connaître ses nouveaux romans. « Ensuite, il ne me reste plus qu’à espérer être lu par le plus de personnes possible. »

Des projets pour le futur

Sam Carda ne ferme toutefois pas la porte à l’édition traditionnelle. « Il ne faut jamais dire jamais. Mais il faudrait vraiment que l’offre soit alléchante, dans le sens qu’elle me permette de garder une liberté créative, une proximité avec mon lectorat et aussi, un retour sur les ventes raisonnable. »

L’auteur est à ce jour occupé à finaliser la première partie de son nouveau roman intitulé L’autre Moi, un thriller psychologique haletant. « Entre suspense et rebondissements, nous suivrons la vie d’un jeune auteur qui se fait surprendre par le succès. Écrasé par la pression, il sombrera dans une spirale infernale et ne saura plus si ce qu’il vit est la réalité ou la fiction. Ce roman traitera des thématiques du harcèlement, de la folie qui peut en découler et des troubles de la personnalité. »

À l’heure actuelle, l’auto-édition semble donc toujours répondre à une demande de certains auteurs. Bien que le travail à abattre soit souvent plus conséquent que pour les auteurs de l’édition traditionnelle, les auteurs auto-édités semblent satisfaits de pouvoir garder un contrôle total sur les diverses étapes de la chaîne de leur(s) livre(s).

Pour plus d’informations sur l’auteur, vous pouvez consulter sa page Amazon ou son profil Twitter.

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Iris Thunus

— Rédaction

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