La culture numérique est mise en valeur par le « prix du roman cyber »

Pour répondre aux nouveaux enjeux sociétaux numériques, l’ANSSI (agence nationale de la sécurité des systèmes d’information) a créé un groupe de réflexion appelé l’Agora 41 qui est l’initiative de la première édition du « prix du roman cyber ». L’objectif ? Récompenser les livres traitant de cybersécurité, de cyberculture ou de culture numérique.

À la base du projet : l’ANSSI 41

L’ANSSI, qu’est-ce que c’est ? Une agence française gardienne de la sécurité informatique. Elle est l’autorité nationale en matière de cybersécurité et de cyberdéfense, reconnue dans son écosystème pour son expertise et son expérience.

Nos sociétés sont actuellement bouleversées par les transformations numériques. C’est une nouvelle organisation qui, composée à la fois d’acteurs de la sécurité numérique et l’ensemble de la société civile, dessine cet écosystème. Dans cette perspective et pour répondre à ces nouveaux enjeux sociétaux, « il convient désormais d’aller plus loin pour favoriser les conditions d’un dialogue renforcé entre l’agence et des représentants de la société civile et de nos institutions ».

De là, l’ANSSI crée un espace de réflexion libre et multidisciplinaire appelé l’Agora 41. Ce dernier rassemble 41 membres : universitaires, cadres, dirigeants, mais aussi étudiants. Leur point commun ? Ils sont interpellés par les enjeux de transformation numérique. Ainsi, l’Agora 41 est à l’initiative de la première édition du « prix du roman cyber » dont l’objectif est de récompenser les livres « traitant de cybersécurité, de cyberculture ou de culture numérique et du monde de la Toile ».

Un jury éclectique

Le jury est composé de personnalités variées. Passons-en quelques-unes en revue.

  • Guillaume Poupard : né en 1973, il est ingénieur de l’armement français. Diplômé de l’École polytechnique, sa carrière commence à la DCSSI (Direction centrale de la sécurité des systèmes d’information, ancêtre de l’ANSSI) puis au Ministère des Armées et à la Direction générale de l’Armement, dont il dirige le pôle « Sécurité des Systèmes d’Information » à partir de 2010. En 2014, il est nommé directeur général de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI). Chevalier de l’Ordre national du Mérite en 2012, il est aussi chevalier de la Légion d’honneur en 2016.
  • Philippe Robinet : diplômé de l’Institut d’études politiques de Grenoble et de l’université de Californie à Berkeley, il est le PDG des éditions Calman-Lévy et cofondateur et président-directeur général des éditions Kero. En 2002, il a cofondé Oh ! Éditions qu’il dirige jusqu’en 2012. Il a également cofondé le quotidien InfoMatin, a été gérant des éditions Le Serpent à Plumes et a dirigé le département Médias de la société française d’études et de conseil BVA.
  • Sophie Fay : diplômée de l’Institut d’études politiques (IEP) de Paris en 1988, et de la London School Economics ans Political Science en 1990, elle est aujourd’hui grande reporter et journaliste au service économie de L’Obs.
  • Marie Duflot-Kremer : informaticienne française, maîtresse de conférences en informatique depuis 2004 et plus précisément à l’université de Lorraine depuis 2011. Depuis son arrivée à Nancy, elle fait partie de l’équipe VERIDIS du LORIA et Inria Nancy Grand Est qui s’intéresse à la vérification formelle de systèmes distribués. En ce qui concerne la médiation scientifique, elle s’intéresse plus particulièrement à l’informatique débranchée, ou comment présenter des concepts informatiques parfois assez poussés, à des publics très variés de 3 à 99+ ans, et le tout sans ordinateur.

Le prix du « roman cyber »

Selon un communiqué de l’Agora 41 : « Le prix sera remis le 4 octobre et, doté de 3 000 euros, récompense l’auteur d’un ouvrage de fiction de haute valeur littéraire écrit en langue française (ou traduit en français), publié entre le 30 avril de l’année précédente et le 1er mai de l’année en cours ». Neuf romans ont été retenus lors de la première sélection début juillet. Une seconde sélection est prévue en septembre. Parmi les auteurs figurent par exemple : Alice Zeniter, avec Comme un empire dans un empire (Flammarion) et Sylvain Forge, avec Sauve-la (Fayard).

En guise de conclusion

Terminons sur une des réflexions de l’Agora 41 : « Depuis quelque temps, l’ANSSI, notamment par la voix de son directeur général, Guillaume Poupard, en est venue à la conclusion que le fait cyber ne devait plus être réservé à un milieu d’ingénieurs », poursuit le cercle, qui s’interroge : « Comment l’imaginaire, comment les artefacts que nous y plaçons volontairement ou pas peuvent aider à la construction de la pensée et de la réalité de demain ? ».

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— Aline Jamme

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