Némo, la biennale internationale des arts numériques en Île-de-France
Depuis la mi-octobre, et jusqu’au 9 janvier prochain, la biennale des arts numériques Némo prend place à travers l’Île-de-France autour du thème suivant : « Au-delà du réel ? Révéler l’invisible par les arts numériques, les sciences et les technologies. »
Une biennale décentralisée
Pour cette quatrième édition, les organisateurs ont vu les choses en grand. Némo se tient aujourd’hui dans une quinzaine de villes de la région Île-de-France, pendant une période de quatre mois.
Au total, quarante lieux auront l’occasion d’héberger une partie du programme imposant qui constitue cette année la biennale Némo. Le but de la diversification des lieux d’exposition est à la fois de trouver le lieu qui corresponde au mieux à chaque œuvre et aux débats qu’elle soulève, mais aussi de dynamiser l’ensemble de la région Île-de-France, sans mettre l’accent sur la capitale qui fait souvent de l’ombre aux activités culturelles tenues en dehors de ses murs.
Au-delà du réel ?
« Au-delà du réel ? Révéler l’invisible par les arts numériques, les sciences et les technologies. » Ce thème dans l’air du temps est un peu plus jovial que celui de l’an dernier qui était : « Le genre humain est-il appelé à disparaître : feu le genre humain ? »
Cette année, le thème se décline en trois catégories : arts visuels, arts et sciences, arts vivants. Il a permis aux artistes exposants de travailler aux frontières avec les sciences. C’est d’ailleurs là l’essence même des arts numériques, qui ne se conçoivent qu’à travers des procédés technologiques, au contraire des arts dits traditionnels (par exemple, l’on peut comparer le dessin numérique réalisé via l’intermédiaire d’une tablette, au dessin papier effectué avec un stylo).
Ainsi, de l’astrophysique au nucléaire, les exposants ont voulu représenter, sous différentes formes, de nouvelles visions du réel qui soulèvent des enjeux sociétaux. En ce moment et jusqu’à la fin de l’année, vous pouvez assister à la séquence arts vivants, durant laquelle divers spectacles et expositions s’enchaînent dans des lieux variés.
Une œuvre nomade
Également, Némo a mis en place cette année une œuvre nomade. Intitulée Passengers, et réalisée par Guillaume Marmin, elle a été déplacée entre trois lieux de la région : le Centquatre, l’ENS Paris-Saclay et l’esplanade de la Défense, où elle siège actuellement.
Cette œuvre complexe et jouant sur l’effet de miroir veut questionner l’ère de transition dans laquelle se situe actuellement l’être humain.
Vous pouvez retrouver l’entièreté du programme ici, sur le site de la biennale.
Crédits photo à la une : © Quentin Chevrier
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— Nausicaa Plas