6e Baromètre Sofia/SNE/SGDL : un marché stable où livres numériques et imprimés coexistent

À l’occasion de la 16e édition des Assises du Livre numérique, les chiffres du 6e Baromètre sur les usages du livre numérique, présenté par la Sofia (Société Française des Intérêts des Auteurs de l’écrit), le SNE (Syndicat National de l’Edition) et la SGDL (Société des Gens de Lettres) sont sortis. L’enquête a été menée une nouvelle fois par OpinionWay, du 8 au 17 février 2016, auprès de deux échantillons de personnes. Quelles sont les informations à retenir et quelle conclusion en tirer pour le marché du livre numérique ?

Entre le 8 et le 17 février 2016, l’enquête a été menée auprès de deux échantillons de personnes : d’un côté, un échantillon de 2006 personnes âgées de 15 ans et plus, représentatif de la population française (par téléphone), de l’autre, un échantillon de 502 utilisateurs de livres numériques (via le Web), constitué à partir des résultats du premier échantillon. Voici les 5 grandes informations à retenir :

Baromètre Sofia1. « Le nombre de lecteurs numériques est en légère augmentation »

20%, c’est le pourcentage de lecteurs de livres numériques parmi la population française âgée de 15 ans et plus (contre 18% en 2015). Parmi ces lecteurs, près de la moitié (45%) affirment avoir lu un ebook il y a moins d’un mois. Le profil du lecteur numérique reste similaire à celui de l’année dernière : davantage d’hommes, de jeunes de moins de 25 ans, de diplômés et cadres.

2. « Le lecteur de livres numériques est un lecteur assidu »

Les lecteurs de livres numériques restent de grands lecteurs puisque 63% ont lu un livre imprimé il y a moins d’un mois (contre 39% pour les non lecteurs d’ebooks) et 25% lisent 20 livres et plus par an (contre 13% pour les non lecteurs d’ebooks). À noter que 47% des lecteurs ne lisent qu’en partie un livre numérique.

3. Il existe une grande disparité dans les canaux de distribution de livres numériques, parmi lesquels la librairie

Seulement 11% des lecteurs choisissent les sites des librairies pour se procurer des ebooks, même si le support qu’ils utilisent possèdent une librairie intégrée. 18% choisissent de passer par le « store » de leur liseuse. L’achat de livres numériques se fait avant tout via les sites d’opérateurs (40%), suivi par les sites internet de grandes surfaces spécialisées (34%).

4. « Le taux d’équipement des lecteurs de livres numériques demeure stable »

La liseuse demeure en tête des supports dédiés à la lecture de livres numériques (86%), suivi par la tablette (58%), les ordinateurs portable et hybride (37% chacun) et enfin le smartphone (27%). Un autre constat intéressant : 29% des lecteurs multi-supports utilisent plusieurs appareils pour lire le même livre.

5. « Les habitudes de lecture sont inchangées »

La littérature est toujours en tête des lectures (62%) et des achats (63%). 59% des lecteurs acquièrent des livres gratuits de manière légale et environ 30% des lecteurs de livres numériques ont eu recours une ou plusieurs fois à la lecture en streaming.

Aucune grande révélation donc cette année du côté des habitudes des lecteurs numériques mais plutôt l’observation d’un marché qui se stabilise et qui confirme la pratique d’un usage mixte avec la coexistence de livres numériques et imprimés. Rien de nouveau, vraiment ? D’autres constats méritent néanmoins d’être soulignés :

– 13% des acheteurs de livres numériques ont déjà offert un ebook ;

– 20% achètent plus de 4 livres numériques par an et le nombre moyen de livres achetés reste 6 ;

– 65% choisissent le paiement à l’acte, 19% le prêt numérique, 7% la location et 6% seulement l’abonnement ;

– 16% ont eu recours à une offre illégale de livres numériques (contre 20% en 2015), ce qui signifie que le piratage est en baisse. Les raisons du piratage ? Entre autres l’indisponibilité des titres en offre légale, une offre légale trop chère et une offre illégale plus facilement accessible, des DRM trop compliqués, etc. A contrario, les lecteurs ayant recours à l’offre légale affirment ne pas vouloir pirater par respect du droit d’auteur, pour la simplicité d’accès de l’offre légale et par peur d’être sanctionné.

Retrouvez l’étude complète à cet endroit.

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— Gaëlle Noëson

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Gaëlle Noëson

Digital publishing professional