Biblissima, le nouveau portail qui rassemble des documents historiques

Bonne nouvelle pour les férus d’Histoire médiévale, un nouveau portail regroupant le patrimoine écrit du Moyen Âge et de la Renaissance a vu le jour : Biblissima. Son but est de constituer un point d’entrée de référence pour contribuer à une meilleure connaissance de la circulation des textes, du devenir des bibliothèques et de la transmission des savoirs en Europe du VIIIe au XVIIIe siècle.

Les amateurs d’Histoire peuvent en témoigner, il est parfois difficile d’avoir accès à des sources de première main. Le projet Biblissima, tiré du latin Bibliotheca bibliothecarum novissima (littéralement « La dernière bibliothèque des bibliothèques »), entend résoudre ce problème. Cet observatoire du patrimoine écrit du Moyen Âge et de la Renaissance, accessible dès à présent dans sa version bêta, rassemble un grand nombre de documents écrits iconographiques dans les principales langues de la culture de l’Europe de cette époque (français, latin, grec, arabe, hébreu, etc.).

Une interface innovante

De nombreuses possibilités de recherche existent, qui sont autant de points d’entrée vers le patrimoine écrit disponible sur le portail : manuscrits et imprimés anciens, personnages historiques liés à la vie d’une œuvre, lieux, collections historiques, etc. Cette interface permet d’interroger les données et d’accéder à différents types de pages web reliées entre elles. Si le but est la facilité et la rapidité d’accès, l’utilisation dans la pratique se révèle parfois fastidieuse, la multiplication des liens entraînant des difficultés à accéder au contenu en tant que tel (rappelons toutefois que nous sommes face à une version bêta).

Capture d’écran (72)Les documents numérisés rassemblés sur Biblissima se comptent donc par milliers, et sont issus notamment de Gallica, de la BVMM (Bibliothèque virtuelle des manuscrits médiévaux) ainsi que de nombreuses autres bibliothèques numériques et bases de données spécialisées de par le monde. L’ensemble des documents provenant de ces sources n’est pas encore intégré au portail, ce dernier sera enrichi progressivement au cours des prochains mois.

Un homologue américain

On peut le regretter, Biblissima ne propose pas de traduction des textes recensés, à l’inverse de ce que l’on peut retrouver aux États-Unis. En effet, un portail de ce type a récemment été lancé par l’université de Stanford (Californie) : le Global Medieval Sourcebook (GMS), qui, comme son nom l’indique, ne concerne que le Moyen Âge. L’intégralité des documents qui y sont rassemblés ont été traduits depuis le chinois, l’arabe, l’allemand, le vieil anglais, le vieux français, le vieil espagnol, le latin ou encore l’italien vers l’anglais. Un enregistrement audio du texte médiéval est également parfois inclus.

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Comme sur Biblissima, chacune des œuvres disponibles sur GMS est accompagnée d’une bibliographie ainsi que de renseignements complémentaires comme la source ou des suggestions d’autres manuscrits pour l’utilisateur qui souhaite approfondir sa recherche.

Ces deux projets assez similaires partagent donc le même but : l’accompagnement de la diffusion des savoirs historiques. Bien qu’ils se destinent principalement au monde académique, ils ont également pour ambition de favoriser l’intérêt général du grand public pour le Moyen Âge et la Renaissance ainsi que de conserver tous ces témoignages du passé dans une base de données numérique.

Raphaël Dahl

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— Rédaction

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