Un projet de numérisation vise les livres indisponibles en Australie

La numérisation permet de facilement donner une nouvelle vie aux livres. En Australie, un projet associant l’Australian Society of Authors (ASA), l’université de Melbourne et les bibliothèques publiques vise à redonner accès à des titres indisponibles à travers une vaste opération de numérisation. Cette dernière sera suivie de deux opérations commerciales : l’une adressée aux bibliothèques, pour le prêt numérique, et l’autre au grand public, à travers la vente. Dans les deux cas, les auteurs seront rémunérés.

Une recherche universitaire à la clé

Le financement de départ du projet permettra de couvrir les frais de numérisation, assure l’organisation d’auteurs australienne. Les titres numérisés, prêtés et vendus seront la matière première d’une recherche universitaire qui s’intéressera à la valeur des livres indisponibles, mais aussi aux liens entre les prêts de livres numériques et leurs ventes.

Pour sélectionner les titres à numériser, le processus mis en place par l’ASA implique des experts en collections de bibliothèques. Les bibliothèques australiennes feront ensuite la promotion de ces titres auprès de leurs lecteurs et sensibiliseront les nouvelles générations à ces livres.

Une récupération des droits par l’auteur

Un appel aux volontaires était en cours jusqu’au premier septembre pour trouver des titres « d’une certaine importance culturelle », publiés en Australie et désormais indisponibles. Pour participer, il est aussi nécessaire, pour l’auteur, de récupérer ses droits sur le titre. Cette récupération des droits est possible, en Australie, lorsqu’un éditeur fait faillite ou lorsqu’un titre est indisponible.

« Nous cherchons à sélectionner des titres d’auteurs divers, répartis géographiquement dans tout le pays et couvrant toutes les dates de publication », explique l’ASA.

Qu’est-ce qu’un livre dit indisponible ?

Un livre indisponible est un titre qui ne se vend plus dans les commerces, mais qui reste la propriété de sa maison d’édition, voire de son auteur. Autrement dit, il devient presque impossible de se le procurer, à moins d’une réédition ou d’une trouvaille sur le marché de l’occasion.

« La définition pour “indisponible” doit mentionner un certain nombre de ventes sur une période donnée, plutôt qu’une simple disponibilité, dans la mesure où l’impression à la demande et les livres numériques rendent la mise sur le marché plus simple », précise l’Australian Society of Authors.

Moins évident du côté français

En comparaison, la France, de son côté, a fait un choix, contesté par certains, dans son traitement des livres indisponibles à travers le Projet ReLIRE. Ce dernier accorde une place de choix aux éditeurs et procède aux numérisations sans que l’accord des auteurs soit obligatoire.

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— Cynthia Prévot

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