L’Iconoclaste lance sa collection « L’Iconopop » : la poésie hors des livres

Le mot « poésie » fait encore peur aujourd’hui. Pourtant, la poésie se trouve partout : dans la rue, sur la toile, dans nos musiques, dans les posts sur les réseaux… On la lit, on l’écoute, on la ressent, parfois même sans s’en rendre compte. La poésie, c’est l’urgence de mettre des mots simples sur des émotions fortes, de faire écho à ce que d’autres peuvent ressentir. Cécile Coulon et Alexandre Bord l’ont très bien cerné, et c’est ce qu’ils ont voulu traduire dans la nouvelle collection de L’Iconoclaste : « L’Iconopop ».

Le duo éditorial 

Derrière cette collection se cache un duo éditorial explosif. Cécile Coulon, romancière et poète, et Alexandre Bord, ancien libraire. Cécile Coulon a publié son premier roman à 16 ans et est l’auteure de sept romans, dont les titres ne doivent pas vous être inconnus (notamment son dernier Une bête au paradis) et trois recueils, dont Les Ronces couronné du prix Guillaume-Apollinaire en 2018. Alexandre Bord a travaillé à la Librairie de Paris avant de devenir le créateur du podcast Mort à la poésie en 2019. Il n’est pas étonnant que ces deux férus des mots et des vers se soient retrouvés pour une collection étonnante et détonante. 

Leur rencontre remonte à 2017. Cécile était invitée à la Librairie de Paris où travaillait Alexandre pour une émission France Culture, et Alexandre était le libraire invité. À la fin de l’émission, il lui a offert un livre, ce qui marqua les débuts d’une correspondance entre eux deux. Ils se sont rendu compte que, depuis quelques années, l’on rencontrait une effervescence autour de la poésie en librairie qu’on n’avait plus connue en France depuis Prévert. Lait et miel de Rupi Kaur est le deuxième recueil, après Prévert, le plus lu en France. Alexandre et Cécile s’y sont grandement intéressés et la maison d’édition L’Iconoclaste leur a proposé une nouvelle collection autour de ces textes initialement postés en ligne.

L’originalité de cette collection

L’Iconopop met en avant de nouvelles formes littéraires et des auteurs issus des réseaux sociaux. La collection publie en partie des personnalités découvertes via Instagram ou les réseaux sociaux, comme par exemple des poèmes que Mathias Malzieu (chanteur du groupe Dionysos) a envoyé à Cécile Coulon sur Messenger, ou ceux de Suzanne Rault-Balet postés sur son compte Instagram.

Dans l’article du magazine littéraire Lire, Cécile Coulon avoue que « en 2021, la poésie a trouvé, sur les réseaux sociaux, dans le rap, le slam, la pop culture, une place qui fut d’abord discrète, dont elle déborde aujourd’hui ». La poésie est partout et s’est immiscée dans des places qui ne lui appartenaient pas auparavant, hors des cercles d’initiés. La poésie dépasse le support livre pour s’étendre dans la rue, sur la toile ; l’importance est la parole qui vibre, qu’on lit, qu’on partage ou qu’on écoute. 

L’Iconopop propose d’ailleurs, en plus de livres publiés, des performances que l’on peut écouter sur YouTube, où les auteurs et auteures lisent leur texte. Avec des mots simples, ils reflètent les débats et préoccupations actuels, ils parlent d’amour, de féminité, de combats, de vie quotidienne.

L’autre originalité de la collection est que les arts se complètent. Elle mixe texte et autres expressions artistiques, telles que des images, des photos ou encore des collages. Le 8 avril, ils ont publié un texte de rap dont la version musicale sortait le lendemain : La Faim de leur monde d’Akhenaton. 

La collection compte, à ce jour, 6 œuvres : 

Ailleurs sur Lettres Numériques :

Sources :

Retrouvez Lettres Numériques sur TwitterFacebook et LinkedIn.

 

— Emiline Gambacorta

Share Button