Inauguration de la bibliothèque numérique de l’École nationale des ponts et chaussées
Une nouvelle bibliothèque numérique a été inaugurée ce 20 octobre 2021 par l’École nationale des ponts et chaussées. Résultat ? Une plateforme qui vous permettra d’explorer plus de 15 000 documents numérisés du patrimoine de cette école et de rechercher un document dans l’ensemble des collections du fonds ancien et des archives.
Un peu d’histoire
En 1747, l’École nationale des ponts et chaussées, ou plus communément l’École des Ponts ParisTech, fut créée. Elle est la plus ancienne école d’ingénieurs civils en France. En ce qui concerne sa bibliothèque, cette dernière a vu le jour au XVIIIe siècle à partir des documents liés aux besoins de l’enseignement ou à ceux des ingénieurs. Depuis cette époque, engrangeant de la documentation et du matériel spécialisés, ainsi que les productions des élèves et des ingénieurs, elle s’érige en véritable ressource patrimoniale.
Ainsi, la bibliothèque de l’École, dénommée « L’Héritage des ponts et chaussées », est aujourd’hui très riche. Concrètement, ses collections patrimoniales se constituent d’une multitude de documents :
- des journaux de missions (XIXesiècle) ;
- des dessins des élèves ingénieurs (XVIIIe– XIXesiècles) ;
- des photographies de grandes réalisations dans le domaine du génie civil, en France et à l’étranger (travaux du métropolitain, phares, ponts, viaducs et construction des lignes de chemin de fer, etc.) ;
- un corpus de 400 manuels de cours anciens ;
- la revue des Annales des ponts et chaussées, séries technique et juridique ;
- les procès-verbaux des conseils de l’École (1804-1920) ;
- la collection des travaux de Charles-Joseph Minard, pionnier de la statistique graphique ;
- des documents manuscrits et imprimés remarquables ;
- des ressources additionnelles (articles de synthèse, présentation de documents, informations biographiques sur les ingénieurs des ponts et chaussées), en français et en anglais ;
- etc.
La mission de l’École des Ponts Paris Tech
L’École des Ponts ParisTech se donne pour mission « de collecter, cataloguer, conserver, enrichir et communiquer le patrimoine documentaire de l’École des Ponts et Chaussées. L’École assure l’accès du plus grand nombre aux collections sur place, à distance et développe la coopération nationale et internationale ».
Le site indique également que « la plateforme de valorisation du patrimoine de l’École des ponts et chaussées offr[e] un accès simplifié à des documents numérisés issus de l’École des Ponts ParisTech et intègr[e], à la marge, des données moissonnées depuis d’autres réservoirs. [Le site] intègre des passerelles vers les autres bases de données documentaires pouvant intéresser les usagers (catalogue de la bibliothèque, catalogue de la photothèque, catalogue de description des manuscrits Calames) ».
En d’autres termes, c’est un public étendu qui pourra utiliser cet outil de valorisation et ainsi avoir accès à un large panel de documents sans équivalent en France, non seulement sur l’histoire de l’École et des ingénieurs des ponts et chaussées, mais également sur la connaissance du génie civil, de l’aménagement et des transports depuis le XVIIIe siècle.
Un dispositif de coopération numérique
C’est en collaboration avec la Bibliothèque nationale de France que l’École des Ponts ParisTech lance sa nouvelle bibliothèque numérique patrimoniale.
« L’Héritage des ponts et chaussées » est enrichi de documents issus de Gallica, la bibliothèque numérique de la BnF, comptant à ce jour 8 millions de documents. Inversement, les documents issus de L’Héritage sont aussi disponibles dans Gallica. Cette collaboration permet de réunir, au sein d’une même bibliothèque numérique, les ressources de la BnF et l’École des Ponts ParisTech.
« L’Héritage des ponts et chaussées » vient donc rejoindre la communauté́ « Gallica marque blanche » qui est un dispositif proposé par la BnF. Ce dispositif de coopération numérique « permet de partager les savoir-faire et l’expertise technique de la BnF avec ses partenaires, afin de mieux valoriser leurs collections en ligne ».
En guise de conclusion
C’est donc plus de 15 000 documents de toutes natures qui sont à découvrir sur cette plateforme. Celle-ci se veut participative, à destination des élèves, des professeurs, des ingénieurs, des chercheurs ou des amateurs du patrimoine qui sont tous invités à partager leurs découvertes, leurs documents et leurs archives.
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— Aline Jamme
