Wooflash, une nouvelle plateforme de révision et d’enseignement à distance

Wooclap, la start-up belge à l’origine de l’application du même nom, développe des outils d’apprentissage numériques et est très sollicitée en ce moment. Elle a donc avancé le lancement de sa nouvelle plateforme, Wooflash, dédiée à l’enseignement à distance et aux révisions. Hélène Grossetie-Rückert, COO chez Wooclap, nous éclaire sur ce nouvel outil.

Nous vous présentions l’application Wooclap lors de deux précédents interviews, disponibles ici et ici.

Lettres Numériques : Pourriez-vous nous présenter la plateforme Wooflash ? Quels sont ses objectifs ?

Hélène Grossetie-Rückert : Wooflash a été imaginée à la suite des demandes récurrentes d’étudiants qui souhaitent rendre leurs révisions plus interactives. Cette phase d’étude est incontournable pour l’étudiant, mais elle est rarement plaisante, ou même efficace ! Nous avons donc fait des recherches pour proposer une plateforme qui répond à ce besoin.

La relecture et le surlignage sont les techniques de révision les plus fréquemment utilisées, mais elles ne sont pas efficaces aux yeux de la neuroéducation, la discipline qui combine les neurosciences, la psychologie et l’éducation. Ces approches sont dites « passives » car elles ne permettent pas une activation des neurones. Or, pour apprendre et retenir durablement une information, nous devons activer et renforcer des connexions neuronales. Pour permettre cette activation, deux méthodes sont particulièrement utiles : la répétition espacée des connaissances et l’auto-évaluation. Wooflash combine entre autres ces deux principes.

Quelles sont les fonctionnalités dont disposent les enseignants via cet outil ?

Wooflash leur permet plusieurs choses :

  • la création de cours composés de questions de révision. Neuf types de questions sont disponibles, dont des questions d’auto-évaluation, mais aussi des QCM, des formules mathématiques, etc. Les étudiants peuvent y répondre avec leur smartphone ou leur ordinateur ;
  • la co-création. Ils peuvent co-créer du contenu avec un collègue ou même leurs étudiants grâce à notre fonctionnalité d’ajout d’auteurs ;
  • le partage d’un cours avec leurs étudiants en un clic grâce à un code ou un lien ;
  • le suivi des progrès des étudiants individuellement grâce à des tableaux de bord simples et actionnables.

Dans quelle mesure Wooflash est-elle reliée à l’application Wooclap ?

Wooflash a été créée en gardant les principes qui ont guidé et guident encore les développements de Wooclap, à savoir :

  • la simplicité d’usage, l’une de nos valeurs est « Keep it Simple » ;
  • l’interactivité ;
  • l’intégration dans l’environnement de travail des enseignants.

Ainsi, un enseignant qui utilise des questions Wooclap lors d’un cours en live peut, en un clic, les importer dans Wooflash afin que ses étudiants puissent les revoir en asynchrone. Cette possibilité existe aussi avec les banques de questions Moodle, un Learning Management System aujourd’hui largement utilisé dans le milieu de l’éducation.

La technologie est ici mise au service des enseignants et de leur projet pédagogique. Dans cette optique, Wooflash permet de personnaliser son enseignement en fonction des besoins et des résultats de chaque étudiant. L’intelligence artificielle met en évidence les parcours des étudiants sur la plateforme et leur propose les questions qui doivent être révisées en priorité pour consolider leurs apprentissages.

Cette plateforme s’adresse-t-elle autant aux enseignants et aux élèves du supérieur qu’à ceux du secondaire ou du primaire ? Comment utiliser Wooflash ?

Tout à fait, nos utilisateurs actuels reflètent la diversité des types d’enseignements. Nous avons même des entreprises qui utilisent Wooflash pour la formation des collaborateurs. Au sein de Wooclap, par exemple, Wooflash est utilisée pour la formation interne de notre équipe commerciale. Pour utiliser notre plateforme, il suffit de se créer un compte sur Wooflash.com pour arriver sur l’interface de création de contenu. Les étudiants peuvent bien évidemment créer leurs propres cartes de révision sur Wooflash.

Actuellement Wooflash est accessible gratuitement, qu’en sera-t-il après la période de confinement ?

Wooflash restera accessible gratuitement jusqu’à la fin des examens de cette année scolaire. Nous voulons créer de la valeur avant tout, c’est la raison pour laquelle nous avons anticipé la sortie de Wooflash à l’annonce de la fermeture des établissements éducatifs dans plusieurs pays dans le monde. Notre objectif, aujourd’hui, est d’apporter des solutions aux enseignants pour qu’ils puissent suivre à distance les progrès de leurs étudiants. Nous proposerons ensuite un plan tarifaire abordable pour le plus grand nombre.

Wooflash est-elle personnalisable en fonction des besoins de l’enseignant ?

C’est notre ambition, oui. Nous avons eu une phase de test importante au cours de laquelle nous avons impliqué des enseignants. Les matières enseignées allaient de la médecine à l’architecture, en passant par les mathématiques et l’anglais. Les étudiants ont aussi été impliqués dans cette phase et leurs retours nous ont permis d’améliorer nos fonctionnalités existantes.

Nous avons également mis en place une communauté en ligne sur Facebook pour recueillir très directement les questions et suggestions de nos utilisateurs actuels.

Avez-vous des projets d’évolution pour la plateforme ?

Elle en a déjà connu depuis sa sortie ! Il y a peu, nous avons ajouté la possibilité pour les enseignants de « gamifier » leurs cours, c’est-à-dire d’intégrer les ressorts psychologiques du jeu à du contenu généralement peu ludique, pour aboutir à une motivation supplémentaire à l’apprentissage.

Nous travaillons également d’arrache-pied pour proposer une solution afin de permettre de faire passer des examens certificatifs via Wooflash d’ici quelques semaines, toujours dans cette optique de répondre aux besoins des enseignants et des ingénieurs pédagogiques, au cœur de l’actualité ces jours-ci. Pour être informé du lancement de cette fonctionnalité, il suffit de compléter notre formulaire en ligne.

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— Cynthia Prévot

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