Un record d’activités sur les plateformes numériques pédagogiques pendant le confinement

Le 15 mai dernier, un communiqué de presse de l’Association des éditeurs belges (ADEB) assurait que les éditeurs scolaires membres avaient recensé 5 fois plus d’activités quotidiennes sur leurs plateformes numériques pédagogiques pendant la période confinement en Belgique. Les plateformes Udiddit, Wazzou, Scoodle Play et i-boost font le point sur l’utilisation de leurs outils.

L’envolée des plateformes numériques pédagogiques

Dès le début du confinement, non seulement les éditeurs scolaires se sont empressés d’ouvrir les plateformes numériques afin d’assurer la continuité scolaire en Belgique, mais le nombre des utilisateurs de ces plateformes a aussi été décuplé.

Là où les outils scolaires numériques étaient généralement utilisés en dehors des heures scolaires, les élèves se connectent désormais en pleine journée, entre 10 et 11 heures du matin en moyenne. Les matières les plus pratiquées sont le français, le néerlandais et les mathématiques.

Selon Patrick Hermans (président de la section scolaire de l’ADEB), « les enseignants ont découvert la plus-value des outils pédagogiques numériques, ils ont pu les pratiquer avec leurs élèves et constaté quels sont leurs avantages. L’offre numérique devient une partie intégrante de l’offre pédagogique ».

Une affirmation qui semble confirmée par ces chiffres : à la mi-mai, 200 000 élèves avaient utilisé des outils pédagogiques en ligne, et jusqu’à 1,6 million d’exercices était réalisé en Fédération Wallonie-Bruxelles lors des pics d’utilisation. Ajoutons à cela qu’il y a environ 5 fois plus d’écoles qui se sont mises à travailler avec ces plateformes numériques depuis le début du confinement.

Des avis partagés sur la numérisation de l’enseignement

Malgré cette envolée, les avis restent partagés sur ce développement des outils numériques dans l’enseignement. Si Patrick Hermans affirme que « les acteurs de l’Enseignement ont désormais compris que les outils numériques des éditeurs scolaires offrent une véritable plus-value qualitative à l’enseignement », il admet qu’il est aujourd’hui nécessaire de « trouver une solution structurelle pour les équipements nécessaires des élèves qui garantisse l’égalité entre les élèves ».

En effet, si les outils numériques se généralisent lors d’une rentrée scolaire à mi-temps en classe, et à mi-temps à domicile, il faut s’assurer que chaque élève aura accès aux équipements numériques nécessaires, au risque de créer des inégalités.

Et le papier dans tout ça ?

« Pour l’heure, les éditeurs ne plaident pas en faveur d’un enseignement tout à fait numérique, mais bien pour une utilisation complémentaire des outils classiques papiers et numériques, qui se renforcent mutuellement et offrent leur plein potentiel pour un enseignement de qualité. Il est essentiel de trouver le bon équilibre », affirme Patrick Hermans.

Depuis un certain temps, les éditeurs scolaires regrettent les craintes et les incertitudes des écoles face à l’interprétation des circulaires sur les frais scolaires et les frais liés aux outils pédagogiques. Selon ces éditeurs, le débat devrait plutôt mettre l’accent sur les efforts à accomplir pour atteindre les objectifs d’un enseignement de qualité, et les outils pédagogiques professionnels font partie des solutions à envisager pour y arriver.

« Ces derniers mois, le secteur a ouvert ses plateformes afin d’éviter que les enfants ne souffrent d’un trop grand désavantage en matière d’apprentissage. Le secteur veut maintenant entrer en dialogue avec les décideurs politiques pour s’assurer que nous pouvons continuer à offrir des outils éducatifs de qualité », conclut Patrick Hermans.

Source : https://adeb.be/numerique/5-fois-plus-dactivites-quotidiennes-sur-les-plateformes-pedagogiques/

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— Audrey Voos

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